"On préfère notre sécurité à une augmentation de salaire." Une centaine de policiers ont manifesté jeudi 20 décembre à Paris pour réclamer de meilleures conditions de travail, au lendemain de l'annonce par le ministère de l'Intérieur d'une revalorisation salariale pour les gardiens de la paix.
"Notre combat, c'est le changement des conditions de travail des policiers, c'est-à-dire le matériel, les effectifs, une considération hiérarchique accrue, un paiement et une défiscalisation des heures supplémentaires", a expliqué Marie (son prénom a été modifié), une porte-parole de la "mobilisation de policiers en colère" (MPC). Et de renchérir : "On se demande pourquoi on nous a donné l'argent aussi vite, si c'est pas pour nous faire taire plus qu'autre chose."
Le rassemblement, qui s'est déroulé dans le calme à côté du commissariat du VIIIe arrondissement, non loin du ministère de l'Intérieur, avait été organisé par la MPC et les "gyros bleus". Ces collectifs sont insatisfaits des mesures annoncées mercredi 19 décembre par Beauvau pour apaiser la grogne des policiers, qui réclamaient plus de moyens après leur mobilisation en masse face aux "gilets jaunes".
Au terme de tractations tendues et devant la menace d'une reconduite du mouvement de mobilisation, l'Intérieur a renoncé à verser la prime exceptionnelle de 300 euros et accepté une augmentation programmée des salaires. En moyenne, les policiers pourraient toucher au bout d'un an entre 120 euros et 150 euros nets supplémentaires par mois, selon leur grade.
Mais pour Nicolas (son prénom a été modifié), lui aussi porte-parole de la MPC et gardien de la paix à Paris, le compte n'y est pas: "120 euros, c'est des broutilles. Je préfère des véhicules qui fonctionnent". "On nous parle de salaires. Nous, on vous parle d'humains", s'est indignée Perrine Salé, porte-parole des "femmes des forces de l'ordre en colère" et compagne d'un policier. "Il y en a marre que nos enfants ne soient plus respectés parce qu'ils sont fils de policiers".
Une vingtaine de "gilets jaunes" étaient également présents à la manifestation, parmi lesquels Pascal Chiron, 51 ans. "On est venus pour faire baisser la tension qu'il y a entre nous parce que, pour le moment, on est ennemis", a-t-il dit.
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