Paris-Clermont : 11h dans le froid, ce que l’on sait de la nuit cauchemardesque endurée par 700 voyageurs

Un interminable calvaire. Les passagers du Paris-Clermont ont passé onze heures dans le train. Parti de la capitale vers 19 heures vendredi 19 janvier, il est arrivé après 6h ce samedi matin. Sans compter que les voyageurs ont dû composer avec une panne générale d'électricité.

Les galères ont commencé une heure après le départ du train. Il fut arrêté en pleine voie en raison d'une panne électrique de locomotive. Un léger retard a été annoncé. Mais très vite, ça dérape, sous les yeux de Peggy, dépitée. "Cela a commencé par cinq minutes, puis 30 minutes, 1h, 2h, 5h, 6h... C'est l'enfer quoi." Et de poursuivre : "On ne sait pas, on est là. On est en otage quoi !"

En plus du retard, l'électricité a été coupée. Plus de chauffage, plus de lumière donc et des toilettes hors service. À la sortie du train, les passagers sont éreintés. "Je n'ai plus de voix. J'ai eu froid. On dormait par terre avec des couvertures de survie. C'était très, très dure", confie une femme. 

Une "honte"

L'exaspération a maintenant pris le relais. Gildas a grelotté jusqu'à l'arrivée de la locomotive de secours à 2h30 du matin. Il doit enchaîner ce samedi avec sa journée de travail. "Vous vous rendez compte : vous mettez quatre heures pour envoyer une locomotive. C'est quoi ce boulot ?". L'homme parle de "honte". Et pointe du doigt une "ligne catastrophique" sur laquelle "il y a tout le temps des merdes". Une habituée l'assure d'ailleurs : les retards de la ligne Paris-Clermont sont si fréquents qu'ils sont devenus une blague entre les voyageurs. La SNCF, contactée par RTL, n'a pas répondu aux sollicitations. 

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