"On ne pourra pas féminiser l'histoire politique et culturelle de la France", prévient Pascal Praud

"D'abord, c'est une bonne idée", se félicite Pascal Praud. Une rue Barbara ? "Il pleut sur Nantes", chantonne le journaliste, qui propose un "boulevard Florence-Arthaud, pour filer jusqu'à La Baule". "On est quand même toujours surpris de la société dans laquelle ont vécu nos arrière-grands-parents : les femmes n'existent pas dans l'espace public. Pas de politiques, de haut-fonctionnaires, de magistrates, assez peu d'écrivains", note-t-il. "La seule femme publique visible est la comédienne de théâtre, l'épouse du roi , la courtisane du prince ou la femme sanctifiée : Sainte-Clotilde, Sainte-Geneviève. C'est assez révélateur", poursuit-il.

"À Paris comme à Nantes, 2% des noms des rues portent des noms de femmes", constate Pascal Praud. "Alors je veux bien féminiser les noms des rues, mais on ne pourra pas féminiser l'histoire politique et culturelle de la France. Nous nous consolerons avec la place de la République, le boulevard de la Libération, qui sont parmi les plus jolis mots de la langue française et qui sont - cela ne vous aura pas échappé - du genre féminin", conclut-il.

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