"N'imaginez pas que Nicolas Sarkozy se prenne pour Jean Racine", s'amuse Pascal Praud

"Vous n'êtes pas sensible à l'humour et au second degré de notre Titus du XVIème arrondissement qui coule que le jour recommence et que le jour finisse, des meetings sans jamais qu'il n'oublie sa Bérénice", s'amuse Pascal Praud en s'appuyant sur un passage de Phèdre. "Vous verrez que 'Seigneur, travaillez plus pour gagner plus' sera étudié un jour dans les classes, comme 'Seigneur, avec Carla c'est du sérieux'", poursuit-il. "Quand on joue Racine, il faut dire 'Seigneur' avant chaque phrase, c'est la base", fait-il remarquer au passage.

"Je le vis, je rougis, je pâlis à sa vue. Je sentis tout mon corps, et transir et brûler", déclame encore le journaliste. L'ancien président a donc cité Phèdre. "Aucune plaisanterie n'est innocente, bien sûr. Mais n'imaginez pas que Sarkozy se prenne pour Jean Racine. Sarkozy c'est Louis XIV", ajoute Pascal Praud. "Il a voulu, de façon subtile, rappeler l'âge d'or de la culture française. Grâce à lui, je trouve formidable qu'on puisse évoquer Phèdre", se réjouit-il. "C'est autre chose que Joséphine, ange gardien. Relisons Phèdre. Craignez Seigneur, craignez que le Ciel rigoureux ne vous haïsse assez pour exaucer vos vœux !", conclut Pascal Praud.