Nouvelles commandes pour GM&S : "On reste très prudents", assure un délégué CGT
REPLAY - Bruno Le Maire, le nouveau ministre de l'Économie, a obtenu de Renault et Peugeot qu'ils augmentent leur commande auprès de l'équipementier automobile GM&S.

C'est le premier dossier social du nouveau gouvernement. L'équipementier automobile GM&S est menacé de liquidation. Bruno Le Maire, nouveau ministre de l'Économie, a obtenu de Renault et Peugeot d'augmenter leur commande. Est-ce suffisant pour sauver l'entreprise et ses 279 salariés ? "On prend ça comme un signe positif, indique Vincent Labrousse, délégué CGT du personnel chez GM&S. Malgré ça, on attend de savoir exactement ce qu'il y a dans ces commandes et pour nous, le niveau est encore insuffisant pour arriver à mettre en oeuvre une solution pour tous les salariés".
Aux yeux de Vincent Labrousse, ces nouvelles commandes ne garantissent pas forcément la survie de l'entreprise. "Il est trop tôt pour dire si l'entreprise est sauvée ou pas. Ce qui nous intéresse, c'est ce qu'il y a à l'intérieur de ces commandes : est-ce qu'on est sur des produits d'avenir ou des produits vieillissants ?", s'est-il interrogé.
Malgré tout, le délégué CGT du personnel de GM&S parle d'"un signe qui va dans le bon sens et qui peut déclencher l'intérêt de repreneurs". Seulement, les 25 millions d'euros de commandes annoncés apparaissent insuffisant. "On n'est pas encore arrivé au niveau de chiffre d'affaire nécessaire pour sauver les salariés (...) On est très prudents et vigilants sur la concrétisation de ces chiffres", a souligné Vincent Labrousse. Il faudrait, selon lui, arriver "entre 35 et 40 millions d'euros" de commandes. Sachant que, sans offre de reprise, la liquidation pourra être prononcée par le tribunal. "C'est le tribunal de commerce qui décidera demain (mardi 23 mai, ndlr)", a rappelé Vincent Labrousse.