Les opposants au projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes ont attentivement regardé ce qui s'est passé lundi 27 novembre sur le glyphosate : Emmanuel Macron a apporté un soutien sans faille à Nicolas Hulot en demandant une interdiction du désherbant dans trois ans. Le Président ne veut pas d'une démission de son ministre de la Transition écologique. Il pourrait à nouveau arbitrer dans son sens pour Notre-Dame-des-Landes. Nicolas Hulot a dit qu'il fallait "respecter la démocratie", en faisant référence au référendum local qui avait dit "oui" à l'aéroport. Mais sur le fond, il est contre.
Les opposants se disent donc que l'Élysée devrait enterrer le projet. Officiellement, avant de décider, le gouvernement va examiner les conclusions des trois médiateurs. Ils ne vont pas faire de préconisations. Ils vont simplement lister les avantages et les inconvénients de deux solutions possibles : construire le nouvel aéroport ou agrandir celui qui existe déjà.
Ils vont chiffrer le coût des deux projets et évaluer l'intérêt en terme de trafic. Il y a de plus en plus de passagers à Nantes, mais les avions sont de plus en plus gros. L'aéroport actuel n'est-il pas suffisant ? Ils ont aussi évalué les impacts sonores.
Les opposants ont une autre raison d'espérer. Le 12 décembre, Emmanuel Macron a organisé à Paris un sommet mondial sur le climat avec une centaine de chefs d'État. Un pied de nez à Donald Trump. Emmanuel Macron veut être sur le climat un exemple aux yeux du monde. Annoncer la construction d'un aéroport juste après risquerait de brouiller le message.