Sylvie Rausa a signé son premier contrat comme agent de service hospitalier à la Caisse régionale de la sécurité sociale dans les mines (CARMI) en janvier 2002. Jusqu'en février 2014, elle enchaînera les contrats courts, parfois au jour le jour, sans jamais parvenir à décrocher un CDI à temps plein. Le calvaire de cette nordiste va se poursuivre jusqu'en février 2014.
"Parfois je faisais des contre-postes, c’est-à-dire que je prenais un poste à 21 h et que j’enchaînais avec un autre qui commençait à 6 h. Une fois, j’ai même fait trois semaines sans une seule journée de repos", rapporte-t-elle dans les colonnes de La Voix du Nord. Elle a fini par craquer lorsque, après avoir passé un diplôme aide-soignante en 2014, elle voit un poste en CDI lui passer sous le nez au détriment d’un candidat venu de l’extérieur.
"Je suis allée voir ma direction, pour demander des explications. On m’a dit que je n’étais pas assez investie. Et que je prenais de l’âge", assure-t-elle auprès du quotidien. Elle finira par quitter la CARMI en août 2016, dénonçant son employeur aux prud’hommes. "Recourir à des contrats à durée déterminée n’est pas un mode de gestion du personnel, mais bien une contrainte", assure de son côté l’avocate qui défend la CARMI. L'affaire devrait être jugée en cette fin d'année, ou début 2018.
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