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L'Erika a fait naufrage le 12 décembre 1999 au large de la Bretagne.
Crédit : MARINE NATIONALE / AFP
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Vingt ans après, le bilan fait toujours froid dans le dos. 20.000 tonnes de fioul échappées de la coque du navire, 400 km de côte souillée, près de 200.000 oiseaux mazoutés. Ce drame environnemental a laissé des traces indélébiles et, dans les mémoires du sud de la Bretagne, on se souviendra encore longtemps de ce Noël 1999. Car, sans aucun doute, il a existé un "avant" et un "après Erika", à la fois pour les Français et pour le secteur pétrolier.
Pour les Français, d'abord, car à la simple évocation du nom "Erika", des images nous viennent en tête. Une catastrophe très documentée car, en 1999, les chaines d'information voyaient le jour et internet émergeait. Le mazout s’invitait au réveillon.
Mais il était aussi question de crise politique quand la ministre de l’Environnement de l’époque, Dominique Voynet, déclarait sur une plage de Vendée "ce n'est pas la catastrophe du siècle." Léger rétropédalage derrière : l’Erika a été une émotion qui ne supportait pas la froideur politique.
Concernant le transport pétrolier, les règles ont depuis été durcies, avec un nombre de mesures conséquentes comme l’obligation de la double coque pour les pétroliers. Toutefois, si les choses ont changés, c’est grâce à l’influence des assurances et c'est parce que Total, qui avait affrété le navire, a été reconnu coupable. En 2012, l’entreprise a été condamnée à verser 200 millions d’euros aux collectivités locales touchées par la catastrophe.
Le drame de l’Erika aura ainsi permis d’inscrire le "préjudice écologique" dans le Code civil, reprenant le principe du "pollueur-payeur". Malgré cela, si les naufrages sont moins nombreux, on compte toujours un nombre important d’accidents. En moyenne, deux marées noires surviennent dans le monde chaque année, contre 25 dans les années 1980.
C'est un progrès. Toutefois les dégazages sauvages continuent, comme au large de la Corse, en novembre 2018, ou au Brésil, avec 2.000 km de côte. En Bretagne, depuis la semaine dernière, un cargo chargé d’engrais chimique et coincé à cause du mauvais temps donne des sueurs froides à la sécurité maritime de Saint-Brieuc. L’Erika aura eu le mérite de mettre le monde devant ses responsabilités. C’est le jour pour s’en souvenir.
La France s’interroge toujours. Un steak ou une saucisse vegan, faut-il les appeler ainsi alors qu’ils ne contiennent pas de viande ? Dans ce genre de discussions guerrières entre amis, l’Arkansas, aux États-Unis, souhaitait que ce ne soit pas le cas. Mais l'État vient de perdre au nom de la liberté d’expression. Même s'il ne s'agit pas de viande, un produit végétal pourra avoir un nom carnivore. Un jugement qui pourrait faire jurisprudence dans un pays où les ventes de viande alternative ont bondi de 23 %.
Tous les lundis, un vol quittant à 6h10 l’aéroport de Barcelone à destination de Santander, dans le nord de l'Espagne, arrive à 7h10 à destination. Or l’aéroport de Santander n’ouvre qu’à 7 h 30. Alors que faire pendant ce temps ? Ryanair a décidé : tourner en rond pendant 20 minutes et éparpiller 1.000 litres de kérosène. La compagnie a indiqué qu’elle ne changerait pas ses horaires, car l’avion part ensuite vers d’autres villes.
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