Mohamed, 21 ans, l'un des deux seuls rescapés du naufrage d'une embarcation de migrants ayant fait 27 morts mercredi 24 novembre dans la Manche, met en cause les marines française et britannique.
Il affirme que plusieurs passagers avaient tenté de joindre les autorités des deux pays avant de chavirer, ce que contestent la France et l'Angleterre. Il a raconté son calvaire mardi dans une interview pour la télévision kurde. "Nous avons eu la police britannique pour les appeler à l'aide mais ils ont dit d'appeler la police française. Les deux polices disaient qu'elles ne pouvaient pas venir. Après ça, les personnes ont commencé perdre espoir et à abandonner, et tout le monde est tombé à l'eau", a-t-il confié.
Pour Éric Lavault, porte-parole de la marine nationale, il est impossible qu'un pays ou un autre ait refusé de venir les secourir. "La coopération est totale entre les deux pays", a-t-il affirmé. Même son de cloche pour Clément Beaune ce mercredi matin sur RTL. Le secrétaire d'État chargé des affaires européennes a mis en avant la coopération entre les garde-côtes et a rappelé qu'une enquête avait été ouverte.
Il a tout de même tenu à rappeler que "ce sont les sauveteurs français qui ont repêché les corps" et qu'ils ont déjà réalisé "8.000 sauvetages" depuis le début de l'année.
Alors que l'Angleterre nie en bloc toute responsabilité dans la mort des 27 migrants, Clément Beaune a demandé l'ouverture des voies de navigation légales vers le Royaume-Uni, étant donné que les migrants veulent coûte que coûte rejoindre l'Angleterre. "Nous proposons l'asile en France et les migrants refusent pour aller en Angleterre", a-t-il déploré.