"Nous avons décidé, sur 4 semaines, de pouvoir regarder partout sur le territoire les difficultés des uns et des autres, les causes de ces difficultés, les causes qui ont déjà été établies et pouvoir au 1er juillet au plus tard remettre à la ministre un travail", lançait Emmanuel Macron le 31 mai en déplacement à l'hôpital de Cherbourg. Il a annoncé une "mission d'urgence", mission "flash" pour pouvoir dès cet été "apporter des réponses très fortes pour consolider nos urgences dans cette période".
Un mois pour faire le point et trouver les moyens de passer l'été : est-ce suffisant et vraiment nécessaire ? "Le traitement, on le connait, mais il faut l'ajuster, car la crise covid a amené d'autres problèmes" supplémentaires, "c'est pour ça qu'on veut voir ce qu'il se passe exactement dans les territoires", explique François Braun, président de Samu-Urgences à qui le chef de l'État a confié la mission flash. "On est là pour écrire l'ordonnance et donner le traitement à mettre en œuvre pour stopper l'hémorragie", explique-t-il. "Cette ordonnance s'adaptera aux territoires".
"On n'a pas le choix : il faut agir", assure-t-il. "Notre travail est de s'occuper en priorité des urgences graves, comme l'AVC ou l'infarctus", poursuit François Braun. "On parle de la crise des urgences, mais les urgences ne sont que la crise émergée de l'iceberg. La crise, c'est celle des soins non programmés".
Valérie, infirmière aux urgences de l'hôpital de Colmart réagit au micro de RTL Midi à cette annonce : "encore une (mission, ndlr) ! J'ai l'impression que les problématiques des urgences sont effectivement connues. On n'arrête pas de les répéter avant, pendant, après le covid et la situation n'a pas vraiment évolué", déclare-t-elle. "Il n'y a pas de réponses efficaces pour l'instant", estime-t-elle, considérant que "le problème ne vient pas des urgences, mais plus du système de santé autour".
La mission est "une boîte à outils". "On va faire ce qu'il faut pour que les médecins qui sont en place restent en place" et "renforcer les gens qui travaillent déjà" notamment en reconnaissant la "pénibilité de ce métier", notamment par de l'argent. Il faut aussi "diminuer la pression sur les services". "4 patients sur 10 qui viennent aux urgences pourraient être pris en charge ailleurs, et 2 patients sur 10 devraient entrer directement dans les services sans passer par les urgences", explique François Braun.
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