Après deux mois de multiples rassemblements, le climat ne semble pas s'apaiser au sein de l'Hexagone. Que ce soit à Rennes, à Nantes ou à Paris, les manifestations sont scindées entre manifestants pacifiques dont l'objectif est de s'opposer fermement au projet de la loi Travail et ceux que l'on appelle "les casseurs", auteurs de débordements et de violences à l'encontre des forces de l'ordre. De nouvelles manifestations sont attendues ce mardi 3 mai, alors que Myriam El Khomri, ministre du Travail, doit défendre son projet de loi à l'Assemblée nationale.
Michel Cadot, préfet de police de Paris, rappelle que lors des manifestations, "l'objectif de la préfecture de police est de permettre le déroulement normal de ces rassemblements, dans des conditions de sécurités". Si ces casseurs sont à nouveau présents, "notre responsabilité est de les isoler et les encercler, afin qu'ils ne perturbent pas la progression d'un cortège", ajoute-t-il. Les organisateurs ont également la responsabilité de structurer un service d'ordre et de consulter la préfecture de police", pour que tout puisse bien s'articuler.
La répétition d'incidents nous conduit à demander au mouvement Nuit Debout de s'organiser
Michel Cadot, préfet de police de Paris
Concernant "Nuit Debout", l'organisation est un peu différente. Néanmoins, "la répétition d'incidents nous conduit à demander au mouvement Nuit Debout de s'organiser", déclare Michel Cadot. "Nous sommes amenés à restreindre les horaires". Autrement dit, les festivités et la consommation d'alcool doivent cesser à partir de 22 heures au lieu de minuit. Il est également interdit de "quitter la place en cortège non-déclaré", aucune installation fixe ne doit être préservée. Des mesures imposées pour ne pas gêner le voisinage et éviter les incidents.
Au cours des dernières manifestations, 250 individus ont été interpellés en France, par les forces de l'ordre. Lorsque ces casseurs sont arrêtés, les policiers trouvent le plus souvent une tenue qui leur permet de se camoufler, accompagnée de burins pour casser des pavés mais un grand nombre de projectiles. En réponse à l'affiche de la CGT, qui illustrait une matraque et un insigne de CRS, près d'une flaque de sang, Michel Cadot estime que "ce message ne relève pas d'une véritable relation avec la police mais d'une démarche politique".
Attaquer la police en la salissant avec ce type d'image est peu responsable
Michel Cadot, préfet de police de Paris
Malgré une intense sollicitation, le préfet salue les policiers qui "font preuve de sang-froid et de professionnalisme". "Attaquer la police en la salissant avec ce type d'image est peu responsable, dénonce-t-il, et n'est pas digne d'un dialogue que l'on doit avoir dans une République et une démocratie comme la nôtre". Le préfet mentionne que "les policiers sont fatigués", face à ces actes de violence répétés chaque jour. Ces derniers "fatiguent et consomment inutilement les forces de police". Michel Cadot rappelle qu'elles doivent être au meilleur de leur efficacité au moment où la France reçoit l'Euro 2016 et "doit être unie".
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