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Maltraitance animale : "Les abattoirs sont encore des lieux trop opaques", dénonce Olivier Falorni

REPLAY / INVITÉ RTL - Le député de Charente-Maritime préside la commission d'enquête parlementaire sur les conditions d'abattage d'animaux. Elle se réunira mercredi 6 avril.

Olivier Falorni
Olivier Falorni
Crédit : AFP
Maltraitance animale : "Les abattoirs sont encore des lieux trop opaques", dénonce Olivier Falorni
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Yves Calvi & Ana Boyrie

Une fois de plus les esprits ont été choqués par des vidéos abominables sur la maltraitance des animaux dans les abattoirs. L'abattoir d'Alès en octobre 2015, celui du Vigan en février dernier et cette fois-ci, il s'agit de l'abattoir intercommunal du Pays de Soule, à Mauléon-Licharre dans les Pyrénées-Atlantiques. L'association L214 dévoile une nouvelle fois des images brutales. Olivier Falorni, député de Charente-Maritime a créé une commission d'enquête parlementaire le 22 mars dernier sur les conditions d'abattage d'animaux. En tant que président, il annonce qu'elle se réunira pour la première fois mercredi 6 avril


Comme beaucoup de Français, ces vidéos "surprennent" et "choquent" le député. "J'ai oscillé entre la nausée, l’écœurement, une envie de vomir et une colère froide, confie-t-il. Une volée de sentiments qui ont incité Olivier Falorni à demander cette commission d'enquête parlementaire. "Trop c'est trop !", martèle-t-il. Selon le député, ces images sont des "actes de barbarie". Hors de question de voir des abattoirs "se transformer en salle de torture, dans un pays civilisé comme la France, ou en tout cas qui prétend l'être". 

Une maltraitance inquiétante qui semble se généraliser

Ce terrible phénomène se répète, il est donc difficile de ne pas faire de généralité. Olivier Falorni affirme que ce sera le rôle de la commission d'enquête, de "voir si effectivement ces pratiques sont généralisées". Le député tient d'ailleurs à saluer le travail de l'association L214, qui remplit pleinement son "rôle de lanceur d'alerte". D'autant qu'ils ont largement contribué à l'initiative que le député a prise. "L'objet de cette commission d'enquête, c'est de voir ce qui se passe réellement dans ces abattoirs, explique Olivier Falorni, et si ces actes de cruauté sont pratiqués largement".  

De ce fait, le député ne s'interdit pas des visites inopinées dans certains abattoirs. Selon lui, visiter un abattoir en prévenant une semaine à l'avance n'a aucun intérêt. "Les abattoirs aujourd'hui sont encore des lieux trop opaques, et je veux lever cette omerta sur les abattoirs", ajoute-t-il. 

Les caméras de surveillance : la solution ?

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Pour cela, beaucoup ont suggéré l'utilisation de caméras de surveillance. Une idée que soumettra probablement le député, si ce n'est des caméras "dans les lieux où on étourdit les animaux". Le député rappelle que "la loi oblige d'estourbir l'animal avant de le tuer". De plus, un changement dans le Code civil a été voté en 2015 : l'animal était auparavant considéré comme un bien meuble. Aujourd'hui, il est considéré comme "un être vivant, doué de sensibilité, qui doit donc être traité avec dignité et humanité". 

Malheureusement, les caméras ne suffisent pas car cela suppose des contrôles permanents. Il faudrait peut-être envisager la présence de deux vétérinaires dans l'abattoir : "un en amont pour vérifier qu'il n'y ait pas de maltraitance et un en aval pour vérifier l'hygiène sur les carcasses", indique le député. Ce dernier rappelle également qu'un regard assidu devra être posé sur "la formation des gens qui travaillent et pratiquent ces actes de torture". Selon Olivier Falorni, on peut d'ailleurs s'inquiéter sur "leur comportement vis-à-vis de nos congénères humains, car quand on est sadique à ce point, on peut se demander si ce ne sont pas des pervers", déclare-t-il. Outre les caméras de surveillance, Olivier Falorni affirme que l'on doit avoir un "label 'bien-être animal'", pour savoir si l'animal ou pas, a pu être abattu dans des conditions de dignité. 

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