À peine nommé à Bercy, Bruno Le Maire fait face au dossier de l'équipementier automobile GM&S. La deuxième entreprise privée de la Creuse est en effet en redressement judiciaire depuis le début du mois de décembre dernier, et pour le moment, aucune offre de reprise n'a été recensée. Les 277 salariés du sous-traitant installé à La Souterraine parlent cependant de sursis, grâce au coup de pouce obtenu par le nouveau ministre de l'Économie : PSA et Renault ont garanti un accroissement de leurs commandes, ce qui permettrait au groupe d'atteindre les 25 millions d'euros de chiffre d'affaires et d'éviter la liquidation. Il faut rappeler que les deux constructeurs automobiles pèsent à eux deux 90% des revenus de GM&S.
"Ça fait partie du travail d'un gouvernement d'intervenir auprès des constructeurs pour qu'ils aident une entreprise sous-traitante à continuer à exister", a souligné Jean-Claude Mailly, secrétaire général du syndicat Force ouvrière. "On est sur la bonne voie mais ce n'est pas définitivement réglé", nuance-t-il. C'est un dossier qui traîne depuis des années".
Jean-Claude Mailly, qui rencontrera Emmanuel Macron mardi 23 mai, compte bien lui poser des questions sur "sa conception du dialogue social, de la négociation collective", afin de voir si "tous les niveaux sont respectés". Il souhaite aussi aborder la réforme du code du travail, qui, selon Christophe Castaner, porte-parole du gouvernement, devra être opérationnelle dès la rentrée prochaine. "Pour le moment, il y a une ambiguïté volontaire", estime le secrétaire général de FO, mais ce rendez-vous est "l'occasion de savoir ce que le gouvernement envisage concrètement concernant cette réforme".
À la question de savoir s'il est choqué par la pratique des ordonnances, Jean-Claude Mailly répond simplement : "Si je suis d'accord avec le contenu non. La sécurité sociale a été créée par des ordonnances, tout comme la cinquième semaine", rappelle-t-il. "Le tout est de savoir si le gouvernement va faire une vraie concertation", poursuit Jean-Claude Mailly. Celui qui a déjà vécu deux débuts de quinquennats, avec Nicolas Sarkozy et François Hollande, affirme aborder celui d'Emmanuel Macron sans naïveté, "parce qu'il y a une conception qui est sur le fond économique libérale", mais il n'est pas pour autant "suspicieux". "On laisse une chance. On a nos positions, s'ils veulent bouger tant mieux, sinon il y aura problème", prévient-il.
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