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Les infos de 18h - Dans la mer Baltique, les chasseurs de mines de la Marine à la recherche de vestiges de la Seconde Guerre mondiale
Chaque jour, le chasseur de mines l'Aigle trouve des mines datant de la Seconde Guerre mondiale. L'objectif est de les faire exploser en sécurisant les bateaux de plaisance, la faune et la flore.
Le chasseur de mines l'Aigle, à Brest, en 2004.
Crédit : MARCEL MOCHET / AFP
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Au large des côtes allemandes, dans la mer Baltique, le chasseur de mines français l'Aigle de la Marine nationale s'affaire à sécuriser l'entrée d'un port utilisé par l'Otan. À l'intérieur, la seule source de lumière est un écran rempli de motifs de couleurs.
"Les petits carrés verts, c'est ce que l'on a déjà identifié comme rocher, en chassant cette nuit. Et pour cela, on a tracé des rails de chasse qui sont les petits pointillés bleu ciel, pour être certain de passer partout", explique le commandant Edouard.
Soudain, un petit cercle rouge clignote. "C'est un écho suspect qui a des dimensions qui sont à peu près similaires à celui d'une mine. Donc c'est pour cela que là, on va visuellement envoyer le ROV [un mini-robot sous-marin, NDLR] pour vérifier ce que c'est que cet écho", poursuit-il.
Des mines comme celle-ci, les militaires de la Marine en trouvent quasiment chaque jour. "On évalue, aujourd'hui, avec nos moyens actuels et le développement des moyens, qu'il nous reste encore 300 à 400 années de travail pour avoir complètement dépollué les résidus de la Seconde Guerre mondiale", assure le premier maître Cyril.
Lors de cette opération, une distance de 150 mètres doit être respectée, "pour être sûr que si jamais la mine explose, le chasseur ne soit pas endommagé", explique le commandant Edouard. Problème en mer Baltique et dans la Manche, la vase ne permet pas d'identifier clairement si le signal capté correspond, ou non, à une mine.
Le chasseur de mines dispose alors d'une équipe de plongeurs spécialisés, parmi les meilleurs de l'Otan. Après un brief express, ils l'assurent : il s'agit bien d'une mine britannique de la Seconde Guerre mondiale. "Je me dis que c'est un peu un point d'histoire qu'on redécouvre à chaque fois. On s'imagine comme c'est arrivé là", assure un plongeur.
Mais cette mine ne sera détruite que dans plusieurs jours, dans des conditions de sécurité maximales, à l'écart des bateaux de plaisance et après s'être assuré qu'il n'y aura aucun impact pour la faune et la flore.
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