Un rapport du Sénat dresse un bilan du "mal-être des forces de l'ordre". François Grosdidier, sénateur Républicain de Moselle, rapporteur de la commission d'enquête sénatoriale sur l'état de la sécurité intérieure, explique les raisons de ce mal-être. Selon le rapport, rendu public ce mardi 3 juillet, les forces de sécurité sont "au bord de la rupture".
"Nous avons pu le constater en discutant non seulement avec les syndicats, la hiérarchie mais aussi avec les policiers de terrain dans toute la France", confie le sénateur, selon qui les causes de cet état de fait sont profondes. "Comme des conditions de travail dégradées, des rythmes souvent incompatibles avec la vie de famille ce qui fait un cocktail un peu explosif".
François Grosdidier précise qu'il existe un syndrome "Magnanville". Il fait référence à l'attaque terroriste durant laquelle un couple de policiers avaient été tués à leur domicile par un terroriste. "Même chez eux, ils ne se sentent pas à l'abri", affirme le sénateur. Enfin les forces de sécurité ne se sentent pas reconnus "par le gouvernement, par les médias et par les magistrats".
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