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"Les animaux sont réduits à de simples objets" : à Pessac, un salon du chiot dans le viseur d'une association
L'association Argos 42 milite contre la tenue d'un salon du chiot en Gironde. Elle dénonce le commerce des chiens et chats d'élevage.
Un chiot (illustration)
Crédit : AFP
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À Pessac, près de Bordeaux, plusieurs associations montent au créneau pour demander l'annulation d'un salon du chiot et du chat qui doit avoir lieu les 30 et 31 août.
"Les animaux sont vraiment réduits à de simples objets de consommation, à des jouets, dénonce Baptiste Praud, le président de l'association Argos 42. La France est déjà championne d'Europe en matière d'abandon d'animaux de compagnie et on va rajouter à cela encore et encore des animaux qui vont être vendus un petit peu comme un marché aux fruits et légumes".
"Nous militons pour l'arrêt et l'interdiction totale de ces salons, explique-t-il. Si plus personne n'y va, ils ne continueraient pas. Adopter un animal dans un refuge, ça sauve deux vies. Ça sauve le chien qui est dans une box et ça sauve le chien qui pourra prendre sa place aussi".
Les organisateurs de ce salon récusent ces accusations. "Ils pourraient tenir des registres, des listings de gens qui abandonnent, explique Marion Lebrun coordonnatrice du salon. S'il y avait déjà un listing mis à jour et que les éleveurs pourraient en avoir connaissance, nous, ça nous permettrait effectivement de ne pas revendre un chiot à des gens qui ont peut-être déjà abandonné. Demain, vous arrêtez des salons, vous arrêtez l'élevage, il y aura toujours autant d'abandons.
"En tant qu'éleveuse, le but n'est pas d'avoir des marchands de chiens sur mes événements, clairement, assure-t-elle. L'élevage a toujours existé, ça existera toujours. Et il y a des associations aujourd'hui qui sont anti-élevage, anti-reproduction pure. Pour moi, c'est un acharnement. C'est-à-dire qu'ils ne sont même pas ouverts au dialogue".
