Les abattoirs normands AIM ont été placés mardi en redressement judiciaire par le tribunal de commerce de Coutances, dans la manche.
L'entreprise, qui emploie près de 600 salariés en France, fait l'objet d'une période d'observation de six mois, a précisé Me Brand, tout en soulignant que l'état de la trésorerie était tel que seule une cession d'AIM était envisageable, et non un plan de continuation.
La survie de l'entreprise n'est envisageable qu'à condition qu'elle soit rapidement cédée à un repreneur, compte tenu de l'état de sa trésorerie.
A l'appel des syndicats CGT, CFDT et CFE-CGC, entre 350 et 500 salariés (selon la police et selon la CFDT) s'étaient rassemblés mardi matin devant le tribunal de commerce de Coutances, où l'audience a débuté peu après 11h.
Au son de cornes de brume, scandant "on veut du boulot" quelque 150 manifestants venus en cars de l'établissement d'Antrain (179 salariés), en Ille-et-Vilaine, ont rejoint ceux du siège de Sainte-Cécile (Manche) qui regroupe l'essentiel des salariés des Abattoirs industriels de la Manche (AIM).
Les syndicats redoutent à moyen terme un scénario similaire à celui de leur concurrent breton Gad, dont les effectifs ont drastiquement chuté, passant de 1.700 salariés mi-2013 à la promesse en octobre 2014 d'en maintenir 530 sur 755 dans le seul abattoir restant du groupe, à Josselin (Morbihan) racheté par la SVA Jean Rozé, filiale d'Intermarché
Nous ce qu'on ne veut pas, c'est un petit Gad
Johnny Poisnel
"Un repreneur oui, mais à quelles conditions ? Nous ce qu'on ne veut pas, c'est un petit Gad", avait résumé lundi Johnny Poisnel, délégué CFDT d'AIM à la sortie d'un comité central d'entreprise (CCE).
Pour la direction, toutefois, "on n'en est pas du tout au stade de savoir s'il va y avoir une restructuration industrielle. Il s'agit de demander un redressement judiciaire, pour trouver un ou plusieurs investisseurs sur lesquels s'adosser", a-t-elle fait savoir, précisant qu'elle espérait boucler son tour de table dans les "premiers mois" de 2015.
Mais selon Me Brand "on a déjà fait comprendre aux représentants du personnel que la messe était dite et que le repreneur était déjà trouvé, que la casse sociale serait énorme. C'est déplorable".
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