Avec 5,24 millions d'euros par an, Carlos Tavares a doublé son salaire en un an. Un véritable jackpot pour le président du directoire de PSA Peugeot Citroën, qui a récupéré une société aux abois il y a deux ans maintenant. Mais pour les syndicats, la pilule ne passe pas. Le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, dénonce notamment une somme qui n'est "pas légitime" et qui perturbe la "cohésion sociale" d'une entreprise. Le PDG de Peugeot avait pourtant annoncé le versement d'une "prime d'intéressement renforcée" de 2.000 euros à ses salariés en février sur RTL.
Pour Annie Lemoine, le salaire du patron de PSA est effectivement démesuré, mais encore modeste par rapport à ses homologues américains ou même Carlos Ghosne, le patron de Renaut-Nissan, qui a touché 15 millions d'euros en 2014. Gérard Miller est beaucoup moins indulgent : "On est dans une société où lorsque ça va bien, le patron doit être récompensé, lorsque ça va mal, l'ouvrier doit-être puni." "La rémunération de ces gens-là a été actée par des conseils d'administration", rétorque Yves Thréard. "Spontanément, je suis quand même choqué", tempère Alain Duhamel, qui souligne que la stratégie de Carlos Tavares a permis de sauver le groupe PSA et par conséquent de nombreux emplois.
On refait le monde avec :
- Annie Lemoine, journaliste
- Gérard Miller, psychanaliste
- Yves Thréard, directeur adjoint de la rédaction du Figaro
- Alain Duhamel, éditorialiste chez RTL
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