Le pape François "est très politique", estime la spécialiste Caroline Pigozzi

Il s'agit de la treizième cérémonie de canonisation en quatre ans de pontificat. La célébration se déroulera ce dimanche 15 octobre place Saint-Pierre, à Rome. Trente-cinq martyrs brésiliens vont être canonisés. Pour Caroline Pigozzi, grande reporter à Paris Match et spécialiste des questions religieuses, le pape François "croit à sa souveraineté", néanmoins, la journaliste n'a pas l'impression que le moment est opportun pour délivrer un message politique lors de la canonisation. "Peut-être que je serai démentie tout à l'heure", ajoute-t-elle.

Caroline Pigozzi, qui est l'une des rares journalistes françaises à avoir un accès régulier au pape, estime que l'ancien cardinal de Buenos Aires est "très heureux d'être pape. Je crois que tous les matins quand il se réveille, il a une idée. Non seulement il est très politique, mais il intervient là où l'on ne l'attend pas". Il y a quelques jours, le pape François a parlé d'introduire dans le catéchisme la suppression de la peine de mort. 

Une attaque contre Donald Trump ?

"Je trouve ça très intéressant parce qu'au-delà de cette attaque contre la peine de mort, c'est une attaque indirecte à Donald Trump car aux États-Unis, trente États sur cinquante pratiquent la peine de mort", analyse Caroline Pigozzi. Ce que Jean-Paul II et Benoît XVI, bien qu'opposés à la peine de mort, n'ont jamais proposé de l'inscrire dans le catéchisme.

La journaliste juge que le pape "considère qu'il est beaucoup plus important de faire avancer le débat social que de parler tout le temps de la sainte vierge. Il pense aux grands sujets, j'oserais même dire qu'il est un peu anticlérical." 

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