445.000 personnes sont mortes du paludisme en 2016. Même si le chiffre reste stable par rapport aux années précédentes, la hausse des personnes atteintes inquiète l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Selon un rapport de l'organisme publié le mercredi 29 novembre, 5 millions de cas en plus ont été recensés en 2016 par rapport à 2015.
Au total, 216 millions de personnes dans le monde sont touchées par la maladie. Toutes les deux minutes, elle tue un enfant de moins de 5 ans et neuf fois sur dix, il s'agit d'un enfant africain. Pour l’OMS, "l’insuffisance de financement tant au niveau national qu’international est un problème majeur, qui entraîne des écarts importants dans la couverture en moustiquaires imprégnées d’insecticide, en médicaments et autres outils salvateurs".
Son directeur général, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a par ailleurs mis en garde sur le fait que "nous sommes à un tournant. Sans action urgente, nous risquons de régresser et de rater les objectifs mondiaux sur le paludisme pour 2020 et au-delà."
Les objectifs 2016-2030 de lutte contre le paludisme de l’OMS sont désormais remis en cause. En 2020, l'organisme s’est fixé un objectif de réduction d’au moins 40 % de l’incidence et des taux de mortalité, une diminution d’au moins 75 % en 2025 et d’au moins 90 % en 2030.
Des résistances partielles aux traitements de référence existent dans l'Asie du sud, sans que cela empêche pour l’instant une baisse des cas et du nombre des décès. Cependant, la menace est de voir ce danger se propager à d’autres régions du monde, comme cela s’est fait pour d’autres antipaludéens.
En 2016, les autorités avaient signalé des résistances à la seule classe d’insecticide utilisée pour imprégner les moustiquaires dans 81 % des pays concernés. Néanmoins, l'OMS affirme que cela n’empêche pas complètement l’efficacité protectrice des moustiquaires.
L'accès aux outils de prévention comme le dépistage a augmenté dans la plupart des régions touchées par le paludisme, notamment en Afrique. Mais cette augmentation a peu d'effet face à ces phénomènes de résistance qui ne font que croître. Les traitements ainsi que les insecticides utilisés pour les moustiquaires et les pulvérisations intradomiciliaires sont de moins en moins efficaces.
Cette résistance est principalement due au manque de financement puisque l'évolution des traitements est, par répercussion, ralentie. Cela entraîne ainsi des lacunes importantes en matière de couverture par les moustiquaires imprégnées d’insecticide, les médicaments et d’autres outils salvateurs.
L'année qui concerne le rapport, 2,7 milliards de dollars ont été investis dans les efforts de lutte et d’élimination du paludisme à l’échelle mondiale. C'est moins de la moitié des 6,5 milliards d’investissement annuel nécessaires d’ici à 2020 pour atteindre les objectifs que se s'est fixés l'OMS, soit la réduction de 40% de l'incidence.
Cette même année, les gouvernements des pays d’endémie ont investi 800 millions de dollars, soit 31% du financement total. Les États-Unis ont été le principal bailleur de fonds international pour les programmes de lutte contre le paludisme avec 1 milliard de dollars investis, suivis des autres donateurs majeurs, notamment le Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord, la France, l’Allemagne et le Japon.
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