Dans un contexte sécuritaire plus tendu que jamais, la maire de Paris, Anne Hidalgo, a décidé du maintien de la quinzième édition de Paris Plages, qu'elle présente comme "un acte de résistance". "Paris-Plage fait partie de ces moments importants pour la vie de Paris et de ses habitants mais aussi pour les touristes", justifie-t-elle. Conséquence de la menace terroriste et de l'attaque à Nice perpétrée au soir du 14 juillet, ce temps fort de la vie parisienne se trouve accompagné d'un niveau de sécurité "rehaussé", assure l'édile.
Mais sécuriser un espace à ciel ouvert, répandu sur une aire considérable, résonne comme une véritable difficulté face au terrorisme... "Comme la sécurité sur une grande rue ou une grande avenue, défend toutefois Anne Hidalgo. Avec la préfecture de police, nous avons mis en place un système qui empêche l'intrusion de véhicules dans l'espace de promenade des quais de Seine, avec des plots et des barrières susceptibles d'arrêter des véhicules type voiture bélier qui pourraient venir semer la terreur", illustre la maire de Paris.
Anne Hidalgo assure que "chacun des points d'accès de Paris-plage" ont été méticuleusement étudiés. "Des patrouilles et une sécurité" supplémentaires ont par ailleurs été sollicités sur le site de Paris Plages, en concertation avec la police nationale, les militaires de l'opération Sentinelle et les services municipaux de la capitale.
Anne Hidalgo affirme toutefois avoir compris la décision du maire de Cannes d'annuler le grand feu d'artifice de la Croisette jeudi 21 juillet. "Je comprends qu'à certains endroits, des collègues décident d'annuler telle ou telle manifestation". Celle-ci rappelle par ailleurs que des opérations avaient été "supprimées sur Paris, pendant l'Euro aussi". "Lorsque le préfet de police me dit que sur telle ou telle opération il a une difficulté, je l'entends. (...) En même temps, il nous faut aussi envoyer le signal d'une vie qui continue résolument à se faire, avec cette envie d'être ensemble, de sourire, d'être debout. Il faut que nous tenions bon."
Anne Hidalgo se dit "extrêmement choquée" à propos de l'empoignade politique qui sévit depuis l'attentat à Nice. "Je pense que les Français n'attendent pas cela de nous, responsables politiques. (...) Les responsables politiques doivent monter d'un cran, non pas dans la bêtise, mais dans l'intelligence. Dans l'épreuve, les Français n'ont pas besoin d'avoir une classe politique qui se mette dans une situation d'hystérie, qui ne ferait que donner du crédit à ceux qui veulent nous attaquer dans nos modes de vie et dans ce que nous sommes", conclut la maire de Paris.
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