Malgré un bilan terrible faisant état de 84 morts et de nombreux blessés, dont une cinquantaine dans un état d'urgence absolue, l'attaque qui a frappé la ville de Nice au soir du 14 juillet ne semble pas dissiper la compétition politique. Motivés, peut-être, par l'approche de l'échéance présidentielle, de nombreux membres de l'opposition se sont empressés de critiquer, avec plus ou moins de force, l'action - ou l'inaction - du gouvernement dans sa politique de lutte contre le terrorisme.
Christian Estrosi, Alain Juppé, François Fillon ou encore Henri Guaino... Tous y sont allés de leurs déclarations, parfois surprenantes, pour imputer en partie l'attaque, qui a causé la mort de 84 personnes et fait plus d'une centaine de blessés, à l'inefficacité de l'exécutif.
Dès ce 15 juillet au matin sur l'antenne de RTL, le président de l'agglomération niçoise, Christian Estrosi, a fait savoir sa "colère". "Pour l'instant l'heure est au deuil, mais je sens en moi une colère qui monte", a-t-il dit, avant d'ajouter "voilà bien des mois que je dis que la France est en guerre". Plus offensif encore, l'ancien maire (LR) de la capitale azuréenne a appelé le gouvernement au "sursaut". "Si l'heure n'est pas à la polémique, je me pose bien sûr des questions. Pourquoi l'État a-t-il annoncé hier (jeudi 14 juillet, ndlr) à midi la levée de l'état d'urgence et décidé hier soir qu'il faut le prolonger de trois mois ? Tout ça me paraît bien désordonné", a-t-il jugé sur l'antenne de France Inter.
"Si tous les moyens avaient été pris, le drame n'aurait pas eu lieu", estime, de son côté, le maire de Bordeaux Alain Juppé, également candidat à la primaire de la droite. "Bien sûr qu'il faut faire plus, qu'il faut faire mieux", a ainsi conseillé l'ancien ministre, prônant un renfort des services de renseignement. "Il y a des améliorations rapides à faire dans ce domaine".
Un autre candidat à la primaire de la droite, Henri Guaino, n'y est pas allé par quatre chemins en proposant, ni plus ni moins, "de mettre à l'entrée de la promenade des Anglais un militaire avec un lance-roquette". "L'état d'urgence, oui, mais il faut s'en servir", a-t-il poursuivi, avant de lancer, à destination de la majorité : "Nous payons le laxisme sur le communautarisme, nous payons d'avoir abandonné la Méditerranée à son sort pendant trop longtemps, toutes les erreurs depuis une quarantaine d'années."
"On ne peut pas faire la guerre et faire la fête en même temps", a lancé, pour sa part, le candidat François Fillon sur Europe 1. "Si certains d'entre nous avaient expliqué qu'il ne fallait pas faire les fan zones pendant l'Euro, c'est parce qu'on craignait ce genre d'attentats", a affirmé l'ancien premier ministre.
Il était également question de fan zones dans la réaction d'un sénateur, Philippe Dallier, sur Twitter. Moins d'une heure après l'attaque, Philippe Dallier a réagi sur "les sarcasmes des Hollande et Valls contre ceux qui avaient demandé l'interdiction des fans zones (sic) résonnent ce soir dramatiquement", repoussant un peu plus les limites de l'indécence. Depuis, le tweet a été supprimé et des excuses ont été présentées.
En attendant, d'autres personnalités de l'opposition se font plus discrètes et plus nuancées dans leurs réactions. Les communiqués de Marine Le Pen ou de Nicolas Sarkozy, d'ordinaire réputés pour leurs caractères offensifs, apparaissent parmi les plus modérés.
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