Le coût de la vie étudiante n'en finit plus de grimper. Tel est le principal enseignement de l'étude annuelle menée par L'Unef. Le premier syndicat étudiant, souligne dans un rapport dévoilé ce dimanche 17 août que le coût de la vie pour les étudiants grimpe encore pour cette rentrée dans des proportions largement supérieures à l'inflation.
"Les dépenses des étudiants augmentent de 2% par rapport à la précédente rentrée", souligne le syndicat. Ce chiffre est quatre fois supérieur à l'inflation. "L'augmentation des loyers et des frais obligatoires (frais d'inscription, ticket restaurant, sécurité sociale, ndlr) pèsent dans le budget des étudiants", poursuit le syndicat.
L'Unef s'alarme de l'intensification du salariat étudiant. Près d'un tiers (29,6%) des étudiants salariés occupent ainsi un emploi à temps plein pendant l'année universitaire, contre un cinquième (18,5%) en 2006, selon les données récoltées par l'Unef. Interrogés sur leurs motivations, ces étudiants sont 51,3% à juger qu'avoir un emploi est "indispensable pour vivre", contre 40% en 2011.
Le loyer constitue la première dépense des étudiants, qui y consacrent en moyenne 53% de leur budget, selon l'Unef. "Les loyers des petites surfaces continuent leur hausse : 3,1% à Paris et 2% en province", indique le syndicat, qui note par ailleurs une "hausse des charges locatives de 10% à 14%".
Globalement, un étudiant doit débourser 799 euros par mois pour subvenir à ses besoins, soit 48% du salaire médian contre 43% en 2011.
"Si le coût de la vie augmente à la rentrée, c'est de la responsabilité du gouvernement", dénonce William Martinet, président de l'Unef, auprès de l'AFP. Il pointe du doigt "la hausse des frais obligatoires d'un côté et le gel des bourses de l'autre". "Les étudiants vont-ils payer les conséquences du plan d'économie ?", s'interroge-t-il. Et de demander au gouvernement "d'augmenter le niveau des bourses" avant la rentrée universitaire.
"L'engagement du président de la République était de mettre en place une allocation d'autonomie", rappelle le dirigeant syndical, en lançant un avertissement : "Il lui reste encore deux rentrées pour le faire".
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