Que l'on arrive à vélo, à pied ou en voiture, le château Renaissance se voit de loin. Majestueux, harmonieux et équilibré. Chambord, tout en pierre blanches et toit d'ardoises, comporte 426 pièces, 282 cheminées et 77 escaliers. Son parc mesure 5.400 hectares, l'équivalent de Paris intra-muros. C'est une réserve de chasse appréciée par le fondateur de Chambord, François Ier. Cinq siècles plus tard, nous voilà en 4X4 avec nos deux guides du jour : Jean d'Haussonville, le directeur général du domaine, et Philippe Hubert, garde-forestier depuis plus de quarante ans.
Le plus chasseur de la Ve République ? Valéry Giscard d'Estaing. "Après lui, on n'a plus de président chasseur. François Mitterrand institue un comité des chasses présidentielles, qu'il confie à François de Grossouvre", raconte Philippe Hubert. Jacques Chirac poursuit la tradition, sans enthousiasme. C'est finalement Nicolas Sarkozy, puis François Hollande qui mettent définitivement un terme aux chasses présidentielles.
Les chasses continuent aujourd'hui, mais avec d'autres invités, une douzaine de week-ends par an, entre novembre et mars. Trente-six tireurs, leurs rabatteurs, les maîtres-chiens, leurs bêtes et toujours le même rituel : rendez-vous à 8 heures à la Faisanderie, trois traques le matin, et retour à la Faisanderie pour déjeuner. Une quarantaine de sangliers et des cervidés sont tués chaque jour de chasse. Indispensables pour réguler le nombre d'animaux, mais aussi pour rénover le château. Désormais ce sont des mécènes privés qui les financent, et non plus l'Élysée.
À ne pas manquer cette année : de nouveaux jardins de 6,5 hectares devant le château, réalisés à partir du dessin de 1730.
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