La réforme des retraites pourrait provoquer "une réaction assez vive" des cheminots, craint le PDG de la SNCF

D'après le PDG de la SNCF Jean-Pierre Farandou, la réforme des retraites pourrait provoquer "une réaction assez vive" des cheminots" avec notamment une nouvelle série de grèves.

Grève SNCF du mercredi 11 juin 2014

Crédit : Brice Tahar

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À une semaine de l'annonce du projet gouvernemental de réforme des retraites, Jean-Pierre Farandou a adressé ses vœux aux cheminots en ligne, mercredi 4 janvier. Le PDG de la SNCF craint "une réaction assez vive" des cheminots et souhaite "traverser le moins mal possible" une vraisemblable nouvelle période de grève.

"On peut s'attendre à une réaction assez vive autour de ces sujets-là, qui va venir perturber l'entreprise", dit-il, alors que la précédente tentative de réforme avait occasionné un mois et demi de grève, en décembre 2019 et janvier 2020, et coûté près d'un milliard d'euros à l'entreprise.

"On aura une pensée pour nos clients" notamment "ceux qui ont besoin du train pour aller travailler", dit-il. "Il faudra essayer de traverser le moins mal possible cette période qui s'annonce difficile", poursuit Jean-Pierre Farandou.

L'année 2022 a été marquée par le retour de la fréquentation, se félicite par ailleurs le patron de la SNCF. "En contrepartie, l'appareil de production a été mis sous tension, les personnels, les matériels roulants, tout cela a été très tendu et on a pu avoir de ci de là quelques petits problèmes de qualité de service. Donc il faut rester vigilant", constate-t-il.

Il n'y a pas beaucoup d'entreprises qui ont augmenté leur personnel en moyenne de 12 % en deux ans

Jean-Pierre Farandou

À l'issue de négociations annuelles, la direction de la SNCF a augmenté en moyenne de 6% les cheminots en 2023. "C'est à nouveau 6 %, ce qui, entre parenthèses, fait 12% en deux ans. Il n'y a pas beaucoup d'entreprises qui ont augmenté leur personnel en moyenne de 12 % en deux ans", remarque le PDG de la SNCF.

S'il ne confirme pas le chiffre de 2,2 milliards d'euros de bénéfice net pour 2022 évoqué dans la presse, Jean-Pierre Farandou concède qu'"il est vraisemblable que (le groupe public) est parti pour faire une bonne année".

"Il faut s'en réjouir", dit-il. "Une entreprise qui gagne un peu d'argent est une entreprise un peu d'argent est une entreprise qui peut investir pour son futur, dans des rames TGV, dans des ateliers, dans des gares, dans l'infrastructure, dans des systèmes d'information. Donc c'est une bonne nouvelle que la SNCF gagne un peu d'argent".

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