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La procrastination "nous renvoie à notre rapport au temps", estime Isabelle Barth
INVITÉE RTL - Enseignante-chercheuse à l'École de management de Strasbourg, Isabelle Barth était l'invitée de RTL à l'occasion de la journée mondiale de la procrastination, ce dimanche 25 mars.
La procrastination : noble art ou mauvaise habitude ?
La procrastination est-elle un défaut ou une qualité ? À l'occasion de la journée mondiale de la procrastination, l'enseignante-chercheuse à l'École de management de Strasbourg Isabelle Barth était l'invitée de RTL. Procrastiner signifie systématiquement repousser à plus tard des choses qui pourraient être réglées dans l'instant, comme payer ses factures ou répondre à un mail. Des choses de la vie quotidienne.
Pour l'universitaire, "nous sommes dans une société du chronos. On passe notre temps avec des plannings, des horaires, des impératifs. Depuis tout petit, on nous dit 'dépêche-toi, va plus vite. (...) J'ai le sentiment que ce mot, (procrastination), on s'en empare pour dire 'stop, j'ai envie de pouvoir avoir un petit peu de maîtrise de mon existence'", analyse-t-elle.
Pour elle, la procrastination "nous renvoie à notre rapport au temps". "On dit souvent que c'est la maladie des angoissés, mais c'est aussi celle des perfectionnistes", poursuit Isabelle Barth. Pour cette spécialiste des relations en entreprise, les procrastinateurs devraient être davantage considérés dans le monde du travail, même si ce trait de caractère est peut-être plus porteur pour certains métiers, par exemple créatifs, que d'autres.
