Malgré le confinement, la délinquance routière a bondi en France. Défaut de permis et conduite sous alcool et stupéfiants sont devenus des délits classiques. Dans les salles du palais de justice de Bordeaux, une trentaine de personnes convoquées ce lundi sont devant la justice pour des délits routiers pour la plupart d'entre eux.
"Je travaille dans le milieu hospitalier, cela faisait longtemps que je ne voyais personne. J'étais invitée chez des amis : on a bu un peu et je n'ai pas beaucoup mangé (...). Et les gendarmes m'ont cueillie", explique Andréa, convoquée pour conduite en état d'ivresse. Ici, pas de juge ni d'avocat : le délégué ne fait que notifier la condamnation prise par un juge sur des faits qui ont été reconnus par le contrevenant.
Ainsi, les audiences s'enchaînent dans les tribunaux français alors que les automobilistes arrêtés et jugés pour usage de stupéfiants au volant sont de plus en plus nombreux. Les autorités recensent une augmentation de l'ordre de 30% ces deux dernières années du nombre de cas devant les tribunaux.
Ce chiffre explose pour une raison simple : il y a davantage de contrôles. Les dépistages sont désormais plus simples et plus rapides à réaliser par les forces de l'ordre grâce au test salivaire. On note de plus en plus de cas où l'automobiliste a consommé drogues et alcool. Dans ce cas, le risque d'accident est multiplié par...35 !.
Autre tendance avec le confinement : le nombre de personnes qui passent devant les tribunaux pour un grand excès de vitesse, soit 50 kilomètres heures au-dessus du maximum autorisé. Lors de la mise en place du deuxième confinement, ces comportements avaient grimpé de 50%. Même si ce phénomène semble se calmer, il reste conséquent. Exemple : dans le Morbihan, ces grands excès de vitesse ont augmenté de 28 % depuis le début de l'année.
Tout aussi inquiétant, mais beaucoup moins visible : la conduite sans permis. Cela toucherait au minimum 700.000 personnes en France, un chiffre qui a plus que doublé en 10 ans. De plus, un constat inquiète les avocats. De plus en plus de personnes se font contrôler sans permis après avoir perdu tous leurs points, non pas suite à un gros délit mais suite à une succession de petites infractions.
De peur de perdre leur emploi, ils continuent de rouler en toute illégalité. Pourtant la sanction est conséquente : rouler sans permis est passible de 15.000 euros d'amende et d'un an de prison. En cas de récidive, cela peut grimper à 30.000 euros d'amende et deux ans de prison.
Enfin, il y a la conduite sans assurances, avec un chiffre quasi identique à celui des conduites sans permis, soit plus de 700.000 personnes concernées. Là aussi, les conséquences peuvent être lourdes. Les mis en cause encourent une suspension du permis, voire une confiscation de leur véhicule. Et en cas d'accident, vous risquez de payer toute votre vie pour rembourser le fonds de garantie qui indemnise les victimes. À noter que les conduites sans assurance sont impliquées dans 7 % des accidents mortels.
La Sécurité Routière craint en cas de déconfinement, à l'approche de l'été, de revivre le même scénario que l'an passé. On avait assisté à une flambée de 6% de conduite sans assurance entre mai et juillet. Et cela pour deux raisons. La première : certains conducteurs n'ont pas renouvelé leur assurance pour ne pas payer leur forfait. Deuxième raison : beaucoup d'automobilistes qui n'utilisaient pas leur voiture ont tout simplement oublié de renouveler leur contrat.
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