"L'humanité disparaît" : la colère d'une jeune femme de 24 ans en fauteuil roulant, empêchée de prendre le train

Le train est parti sans elle. Salomé, 24 ans et en fauteuil roulant, voulait partir à Arles depuis Montpellier, mais les agents ont refusé de l'aider à monter dans le train qui était inaccessible pour elle à cause des marches. La jeune femme dénonce "un système inhumain" qui ne tient absolument pas en compte la réalité de sa vie. 

C'est sur le quai de la gare que Salomé réalise que son train n'est accessible qu'avec un monte-charges. Pas de problème, se dit-elle, des agents sont justement en train de faire descendre un homme en fauteuil. "J'étais en face des monte-charges. Ils auraient pu me faire monter mais pas du tout. Ils m'ont dit qu'au niveau des assurances, ils n'avaient pas le droit", explique-t-elle. 

Effectivement, il faut réserver cette assistance au moins 24 heures à l'avance, une manière de garantir la prise en charge à l'arrivée, assure la SNCF qui peut le faire de manière opinée mais uniquement dans certaines conditions. "C'est aberrant. Je ne devrais pas avoir à réfléchir à l'avance. Si demain ma grand-mère meurt et que je dois vite prendre un train, je ne peux pas. J'aimerais que les gens se réveillent parce que dans ce système, l'humanité disparaît", confie-t-elle.

Le calvaire de Salomé ne s'arrête pas là. Si elle peut finalement prendre un autre train, elle apprend qu'elle ne pourra pas descendre en fauteuil à Arles car la gare est en travaux justement pour la rendre plus accessible. C'est finalement avec l'aide d'autres passagers que Salomé arrive cinq heures et demie plus tard à destination. 

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