Bonjour à tous !
Nous vous racontons aujourd’hui l’incroyable scénario d’une
affaire de meurtre, dont l’auteur a été identifié par hasard 14 ans après les
faits. Pourtant il n’y a pas eu – et il n’y aura jamais – de procès !
C’est effectivement une affaire hors norme : celle
d’une jeune fille de 19 ans, sauvagement enlevée, violée et assassinée à la
sortie d’une boîte de nuit, dans la nuit du 12 au 13 octobre 1996. Le corps
d’Angélique Dumetz avait été retrouvé le 13 au matin par un promeneur dans la
forêt de Compiègne.
Les enquêteurs disposaient de l’ADN et du groupe sanguin du
meurtrier. Mais les recherches n’ont rien donné pendant de nombreuses années.
Jusqu’à ce que le fichier des empreintes génétiques désigne, en mai 2011, le
meurtrier.
Malheureusement, lorsqu’il a été formellement identifié, cet
homme s’était donné la mort trois mois plus tôt, après avoir assassiné son
épouse.
Dans cette affaire, un marginal handicapé mental, avait été
également mis en examen pour complicité de meurtre, mais il devrait bientôt
bénéficier d’un non-lieu, ce qui renforce l’amertume de la famille d’Angélique.
Jacques Pradel
La troupe décide alors
d'aller en boîte de nuit où elle y reste quelques heures. Les amis quittent les
lieux par petits groupes, à des heures différentes. Angélique est la dernière à
quitter l'établissement. Il est 4h du matin, et selon de nombreux témoins elle
est seule.
A partir de ce moment-là, on perd la trace de la jeune fille…
Son corps est rapidement retrouvé. C'est un promeneur qui,
le lendemain, fait la macabre découverte dans une forêt proche de la ville.
Les enquêteurs ont très peu d'éléments. Pendant des mois, des
années l'enquête piétine. Les proches d'Angélique créent une association et
organisent régulièrement des marches blanches et des lancers de ballons en
mémoire de la jeune femme. L'affaire a particulièrement ému la région. A
Compiègne, un rond-point est rebaptisé "Angélique".
Un projectionniste appelle les policiers et raconte avoir eu, quelques jours auparavant, une discussion avec un certain Fernando Gomes-Ferreira à propos du meurtre d'Angélique. L'homme en question est arrêté et interrogé. Au cours de sa garde-à-vue, il déclare avoir été témoin de l'enlèvement puis du meurtre d'Angélique. Fernando Gomes-Ferreira, marginal et déficient intellectuel, livre des récits contradictoires mais met toujours en cause l'homme avec qui il était ce soir-là : un certain Raphaël. Ce Raphaël est introuvable. On sait seulement qu'il se trouve au Portugal. Les enquêteurs se rendent sur place et mettront des mois à retrouver l'homme. Pendant ce temps-là, Fernando Gomes-Ferreira est placé en détention provisoire pour complicité de meurtre.
Pour les proches d'Angélique, c'est un coup dur. Une fois de plus, l'enquête repart à zéro. Mais en 2005, un gros coup de pouce va être donné pour
relancer l'enquête. Cette année, à l'occasion de la journée d'aide aux
victimes, la mère d'Angélique s'exprime devant Nicolas Sarkozy, alors Ministre de
l'Intérieur. Elle raconte le calvaire qu'elle vit depuis près de 10 ans, sans
aucun élément sur l'assassinat de sa fille. Le Ministre de l'Intérieur, ému par
cette histoire, s'empare de l'affaire qu'il confie aux enquêteurs de Lille. Une
" cellule Angélique " est créée. Des policiers travaillent à plein
temps sur cette affaire. Malgré les énormes moyens déployés, l'enquête piétine
pendant encore six ans.
Le 8 mars 2011, aux abords
de Compiègne, José Mendes Furtado, un maçon de 51 ans, tue sa femme avant de se
donner la mort. Les analyses ADN sont formelles : ce sont les empreintes génétiques
de José Mendes Furtado qui ont été retrouvées, 15 ans plus tôt, sur le corps d'Angélique.
On est alors sûr que c'est lui qui a violé la jeune femme.
Mais une question subsiste : est-ce lui l'assassin ? En comparant les autopsies
d'Angélique et de la femme de José Mendes Furtado, on se rend compte que les
blessures sont totalement similaires. Autre preuve : le couteau dont José
Mendes Furtado s'est servi pour tuer sa femme est celui utilisé des années
auparavant pour tuer Angélique. Plus aucun doute possible : José Mendes Furtado est bien
l'assassin d'Angélique.
Invités :
Hubert Delarue, avocat de Fernando Gomes-Ferreira ; François-Xavier Chauvet, journaliste au Parisien ; Sabrina Guedj, journaliste qui a réalisé un documentaire sur cette affaire pour l'émission " Présumé innocent " sur D8.
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