Le gouvernement met les unités d'élite en ordre de bataille. Afin d'améliorer l'efficacité des forces d'intervention rapide en cas d'attaque terroriste, pour que chaque point du territoire soit couvert en moins de 20 minutes, le ministère de l'Intérieur a dévoilé toute une série de mesures dont l'une d'entre elles vise à abolir les frontières entre police et gendarmerie. Les deux composantes des forces de l'ordre peuvent désormais intervenir n'importe où, quelle que soit leur zone de compétence (ville ou campagne). "Cette entente s'impose parce que nous avons une menace très forte dans notre pays. La police et la gendarmerie ne peuvent pas s'en dispenser et faire des guéguerres", affirme au micro de RTL le directeur de la police nationale, Jean-Marc Falcone.
Cette volonté de faire collaborer les forces de l'ordre fait écho à la décision de Bernard Cazeneuve, après les attentats de janvier 2015, de réunir les directeurs des unités d'intervention dans le "fumoir" (une salle du ministère, ndlr) pour mettre un terme aux rivalités qui ralentissaient quelque peu l'enquête. Des querelles qui avaient été de nouveau évoquées lors du 13 novembre. Mais le chef des policiers assure qu'il "n'y a pas eu de petit problème" ni le moindre "dysfonctionnement".
Pour simplifier les interventions, ne faudrait-il pourtant pas instaurer une unité unique qui regrouperait par exemple le GIGN, le Raid et la BRI ? "Peut-être dans un moyen terme", répond Jean-Marc Falcone avec un certain scepticisme. "La réponse aux menaces d'attentat ne repose pas exclusivement sur la mise en oeuvre d'une unité unique. Je crois que les unités (gendarmerie, GIGN et Raid) ont les mêmes compétences à 95% de leur activité. Ensuite, il y a 5% qui relève de la spécialisation ou du savoir-faire. C'est sur ces 5% qu'il faut qu'on ait une grosse collaboration pour utiliser les compétences qu'une unité n'a pas par rapport à une autre".
Enfin, Jean-Marc Falcone tient à rassurer sur l'état de ses services qui sont en permanence sur le qui-vive depuis l'instauration de l'état d'urgence : "C'est vrai que les policiers travaillent beaucoup plus que d'habitude. Ils sont beaucoup sollicités et poursuivent leur mission avec beaucoup de conscience et d'expertise". S'il reconnaît "qu'ils sont un peu fatigués", le patron de la police nationale se montre catégorique : "Ils tiendront le coup".
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