L'Assemblée nationale lance une enquête sur la fibromyalgie en France

Bien que méconnue, la fibromyalgie touche environ 3% des Français. Il s'agit d'un syndrome qui cause entre autres chez l'homme de la fatigue et des douleurs musculaires. Cette maladie devrait faire l'objet d'une commission d'enquête, dont la création a été examinée mercredi 4 mai, par la commission des affaires sociales de l'Assemblée nationale, rapporte 20 minutes. Le député communiste de l'Oise, Patrick Carvalho, et son groupe à la chambre basse sont à l'origine de cette proposition. 

"L'objectif est de discuter de ce qu'est cette maladie, qui touche de 1,5 à 2 millions de personnes en France et 14 millions en Europe", indique l'élu à 20 minutes. Une maladie qui reste mystérieuse car difficile à diagnostiquer. Elle touche essentiellement les femmes et provoque plus précisément des douleurs diffuses, des troubles cognitifs du sommeil et de l'humeur ainsi qu'un état de fatigue constant. 

L'utilisation de traitements non adaptés

Selon le site d'information, la fibromyalgie se manifesterait à la suite d'un choc émotionnel, comme la perte d'un proche. Malheureusement, aucun traitement spécifique n'a été pour l'instant trouvé contre ce syndrome. Le plan B est donc nécessaire. Les personnes touchées par la maladie soulagent leurs symptômes par un mélange, variable selon les cas, composé d'analgésiques, d'antidépresseurs et d'exercices de relaxation. 

"Les médicaments ne sont pas toujours adaptés, précise Patrick Carvalho. Certains médecins pensent même que c'est psychosomatique, alors que les personnes concernées ont de vraies douleurs". Il condamne l'utilisation de médicaments pour des personnes souffrant de problèmes psychiques. "Ce n'est pas adapté, ça les met à plat, certains meurent avant l'âge, alerte-t-il. D'autres pensent qu'ils ont un cancer non diagnostiqué, des familles volent en éclats à cause de ça". 

Une journée mondiale, le 12 mai prochain

En France, la fibromyalgie n'est pas officiellement reconnue. L'Organisation mondiale de la santé (OMS) l'a pourtant classée parmi les rhumatismes depuis 1992 et une journée mondiale lui est consacrée le 12 mai. "Les malades souffrent le martyre", ajoute le député. Il invite donc le ministère de la Santé à s'en préoccuper, tout en espérant que les résultats de la commission d'enquête seront bénéfiques.