En Afghanistan, une femme meurt toutes les demi-heures en accouchant

En Afghanistan et notamment à Kaboul, les femmes ont pu gagner en liberté après le départ des talibans en novembre 2001. Elles ont effectivement pu travailler et aller à l'école. Cependant, elles sont loin de sortir de la précarité.

Dans le domaine de la santé maternelle par exemple, les hommes interdisent aux femmes afghanes d'aller à l'hôpital pour accoucher et estiment que ce serait mieux de rester en famille. Ainsi, 85% d'entre elles accouchent seules et sont rarement assistées par un médecin, augmentant ainsi leur mortalité.

Dans certaines familles, les hommes ne veulent pas que les femmes aillent à l'hôpital pour accoucher parce qu'ils pensent que c'est mieux d'accoucher à la maison et en famille.

Une infirmière à Kaboul, Afghanistan

La capitale ne dispose que de 180 lits de maternité pour l'ensemble des habitants, avec un manque de personnel médical et d'équipements adéquats. Un déficit qu’essaie de combler l'ONG française La chaîne de l'espoir qui construit en ce moment une maternité ultra moderne dans la capitale afghane. Eric Cheysson, le président de l'association, espère ainsi améliorer la condition des femmes afghanes, qui reste encore très précaire dans le pays : "Il faut savoir qu'une petite fille cumule souvent tous les problèmes : mariage précoce forcé, violences conjugales et souvent grossesses multiples à haut risque, seule. Et je ne parle même pas de l'accouchement. C'est pour ça qu'une maternité nous semblait fondamentale".

Par ailleurs, dans le cas où les talibans reviennent, les femmes seront les premières victimes. Elles seront de nouveau obligées de rester enfermées chez elles.