Pris d'assaut ces derniers jours, les magasins de jouets ne vont pas désemplir avant la fin de semaine. Franck Mathais, directeur exécutif de La Grande Recré, qui compte 237 enseignes à travers l'Hexagone, explique ce vendredi 25 décembre au micro de RTL que "tout n'est pas encore fini", bien au contraire. "La semaine qui suit Noël est très importante. Elle représente la moitié de celle qui vient de s'écouler. On achète encore des jouets. Avec les familles recomposées, beaucoup d'enfants ont plusieurs Noël. Et puis il y a les étrennes, qui sont aussi l'occasion pour les enfants de se faire des cadeaux. Le chômage technique sera pour le mois de janvier", précise-t-il.
Star Wars et La Reine des Neiges se sont imposés comme les grandes tendances de ce Noël 2015. "Ces deux licences ont porté le marché sur la fin d'année", constate Franck Mathais. S'il était attendu que la machine de guerre créée par Georges Lucas surfe sur le succès au box-office du Réveil de la Force, la présence de l'autre licence phare de Disney, La Reine des Neiges, sorti en 2013, est plus étonnante. Derrière ces rouleaux compresseurs, les acheteurs ont plébiscité "des jeux traditionnels, des tablettes tactiles, des poupons, des voitures...Tout ce dont l'enfant a besoin pour s'épanouir" à travers "des moments de jeu qui correspondent à des moments de vie".
En France, les enfants reçoivent en moyenne huit jouets au pied du sapin. "Nous avons le père Noël le plus généreux d'Europe", assure Franck Mathais. Parmi eux, les jouets made in France sont de plus en plus prisés par les acheteurs. "C'est quelque chose qui monte en puissance depuis quelques années, c'est dans l'air du temps", observe Franck Mathais. Ce phénomène est soutenu par "des artisans et des fabricants créatifs et innovants qui jouent le jeu, se mobilisent dans des associations et font parler du jouet français" et qui bénéficient "de gains de productivité qui leur permettent d'être compétitifs".
Enfin, difficile d'évoquer les courses de Noël sans revenir sur les conséquences des attentats du 13 novembre, qui ont conduit les Français à déserter les magasins jusqu'au début du mois de décembre. Autre effet des attaques, les commerçants ont retiré des rayons de nombreuses références de jouets reproduisant les armes à feu. Ce qui n'a pas empêché les pistolets en mousse de rester très populaires. "Les jeux Nerf restent une grande tendance, affirme Franck Mathais. Les ventes n'ont pas faibli parce que c'est un jouet fictif. Ça plonge les enfants dans un imaginaire. L'enfant joue au gentil ou au méchant, ça fait partie de sa construction".
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