Journée sans portable : communes et commerces haussent le ton
Interdire le téléphone dans la rue, donner un carton rouge au restaurant... Tour d'horizon des mesures insolites pour bannir les portables.
Vous êtes nomophobe ? Cette peur d'être totalement déconnecté, où l'on ne peut pas se passer de son téléphone dans son quotidien. Rassurez-vous, vous n'êtes pas les seuls. Ils nous suivent 7 jours sur 7 pour communiquer, mais aussi s'informer, se divertir ou encore payer. Selon l’INSEE, 97% des 18-39 ans en France possèdent un smartphone, et y passent plus 5h07 par jour en moyenne contre 3h10 il y a une décennie. On passe plus de 27 ans de sa vie sur son téléphone.
Face à cette tendance qui s'amplifie depuis les années 2000, certaines communes et commerces ont décidé de hausser le ton en prenant des initiatives plutôt originales pour faire passer le message. Fin janvier, le village de Seine-Port (Seine-et-Marne) a pris un arrêté après référendum pour interdire purement et simplement le téléphone dans la rue. Plus largement, ils sont bannis devant les écoles, dans les commerces ou encore en marchant sur les trottoirs de la commune. Selon la mairie, il s'agit surtout d'inciter les enfants à faire du sport et créer du lien social, sans passer son temps libre derrière un écran. Une mesure sur la base de la bonne volonté, qui n'est pas associée à une sanction.
Même les commerces s'en mêlent
Si les communes s'agacent, les commerces aussi ne veulent pas se laisser faire. Fin décembre 2023, une boulangerie d'Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine) a décidé, pour faire face aux incivilités, de refuser les clients qui pénètrent dans l'établissement le téléphone à la main ou à l'oreille. Interdiction de rentrer si vous êtes en appel, par respect pour la personne qui vous sert, et pour éviter toute incompréhension.
Mesure partagée par plusieurs restaurants. Comme l'a relayé La Dépêche, l'établissement "Le Petit jardin" à Saint-Guilhem-le-Désert (Hérault), a interdit de manière originale les portables à table. Pour marquer les esprits, le responsable distribue des cartons jaunes puis rouges, signe d'exclusion de l'établissement. Il a même un sifflet à roulette dans la main pour l'aspect théâtral. On a plutôt intérêt à faire profil bas.
