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Journée internationale des droits des femmes : le procès de Bobigny, première étape pour le droit à l'avortement

Nous sommes donc le 8 mars, la journée internationale des droits des femmes. Emmanuel Macron a choisi de rendre hommage à une grande féministe, l'avocate Gisèle Halimi qui a beaucoup œuvré pour le droit à l'avortement. Elle en a posé la première pierre avec le procès de Bobigny en 1972.

Gisèle Halimi (à gauche) avec l'actrice Delphine Seyrig lors du procès de Marie-Claire Chevalier le 11 octobre 1972 à Bobigny.

Crédit : MICHEL CLEMENT / AFP

ON VOUS EN REPARLE - Le procès de Bobigny, première étape pour le droit à l'avortement

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Guillemette Franquet

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Nous sommes en octobre 1972 et le procès de la jeune Marie-Claire, inculpée pour avoir avorté, cristallise l'engagement des militants pour sa légalisation

Dans la France post mai 1968, le droit à l'avortement est un sujet brûlant. Un million de femmes avortent chaque année. 

Le "manifeste des 343" est paru un an et demi avant le procès de Bobigny, le 5 avril 1971. On interpelle les politiques, plusieurs propositions de loi ont été faites mais n'ont pas abouti. 

Le cas de la jeune Marie-Claire donne un nouvel éclairage sur la situation de l'avortement en France. Marie-Claire Chevalier est jugée le 11 octobre 72 au tribunal pour enfants de Bobigny et sa jeunesse interpelle

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Elle est aux côtés de sa mère, qui est soupçonnée de complicité car elle l’a aidée à avorter : “A seize ans, c'est encore une enfant”, explique Michèle Chevalier à RTL.

Pour les défendre, Maître Gisèle Halimi, une avocate déjà connue pour avoir défendu les victimes d’exactions des militaires français en Algérie. Fervente défenseure du droit à l'avortement, son engagement paye : Marie-Claire est relaxée.

Le 8 novembre 1972, sa mère, "l’avorteuse" et deux amies "complices" comparaissent à leur tour. Les militantes du MLF et l’actrice Delphine Seyrig se déplacent pour la soutenir, mais aussi d’autres personnalités comme Aimé Césaire et Simone de Beauvoir.

À nouveau, la justice se veut clémente : Michèle Chevalier est condamnée à une amende de 500 Francs avec sursis, les amies sont relaxées et "l'avorteuse" est condamnée à un an de prison. 

Mais le véritable succès du procès de Bobigny, c’est son éclairage et peut-être, la prise de conscience collective. Le 17 janvier 1975, la loi Veil dépénalise l’interruption volontaire de grossesse, une avancée essentielle pour les droits des femmes en France.

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