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Thomas Jolly a reçu des menaces de morts après la cérémonie d'ouverture.
Crédit : JOEL SAGET / AFP
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Alors que la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques de Paris 2024 a été qualifiée d'inédite en France et à l'étranger, faisant entrer ce grand rendez-vous dans une nouvelle ère, elle s'est également attiré quelques ennemis qui s'en sont pris à ses organisateurs. Ces derniers ont déposé, samedi 3 août, une plainte pour menaces de mort, a indiqué le parquet de Paris, dimanche, confirmant une information du Parisien.
À l'instar de Thomas Jolly, directeur artistique de l'événement, Alexandre Billard, directeur général adjoint de l'agence événementielle Ubi Bene, et Thierry Reboul, directeur exécutif des cérémonies des Jeux olympiques et paralympiques (JOP) de Paris, ont été largement pris pour cible.
Cette enquête a été confiée à la Brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP), a ajouté le parquet.
Le Pôle national de la lutte contre la haine en ligne (PNLH) du parquet avait déjà ouvert une enquête, mercredi 31 juillet, après une campagne de cyberharcèlement et une plainte de Thomas Jolly. Elle avait alors été confiée à l'Office central de lutte contre les crimes contre l'humanité et les crimes de haine (OCLCH).
Le directeur artistique a expliqué dans sa plainte "être la cible sur les réseaux sociaux de messages de menaces et d'injures critiquant son orientation sexuelle et ses origines israéliennes supposées à tort", avait précisé le parquet.
Les chefs d'accusation retenus sont "menaces de mort en raison de son origine, menace de mort en raison de son orientation sexuelle, injure publique en raison de son origine, injure publique en raison de son orientation sexuelle et diffamation".
D'autres enquêtes ont également été ouvertes après des plaintes déposées par des protagonistes de cette cérémonie d'ouverture, longuement critiquée par des autorités religieuses intégristes et des responsables politiques conservateurs à travers le monde.
Mardi, des investigations ont été lancées par le parquet de Paris pour cyberharcèlement aggravé et menaces de mort visant la DJ française Barbara Butch. Cette militante féministe et lesbienne était mise à l'honneur dans un tableau controversé, incarné par des drag queens, une mannequin transgenre et une adolescente.
"J'ai reçu beaucoup de messages grossophobes m'invitant à brûler en enfer dans toutes les langues, des croix gammées", des messages "d'une violence inouïe dans toutes les langues", a-t-elle confié dimanche matin sur France Inter.
La drag queen Nicky Doll a elle aussi été la cible des propos de l'ancien acteur britannique Laurence Fox. Sur son compte X, réunissant plus de 527.000 abonnés, l'ancien acteur reconverti dans la politique et devenu militant anti-woke, a, entre autres, comparé les artistes drag queens participant au tableau "Festivité" de la cérémonie à des "baiseurs d'enfants" ou à des "petits pédophiles déviants". Une enquête a été ouverte vendredi pour injures publiques.
"Le ministère de la Culture se place, pour leur défense, aux côtés de tous les artistes menacés qui ont participé à la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques Paris 2024", a posté sur X la ministre Rachida Dati. Le ministère "est prêt à se constituer partie civile. La France, pays de la liberté de création ne se laissera pas intimider", a-t-elle ajouté.
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