JO Paris 2024 : infrastructures, attractivité, emplois… ce que les Jeux vont laisser en Seine-Saint-Denis
Le territoire le plus pauvre de France métropolitaine scrute les retombées économiques locales des Jeux. Le département a vécu de grandes transformations, certaines villes ont même vu naître de nouveaux quartiers comme Dugny.
La première semaine des Jeux se termine, viendront ensuite les Paralympiques, puis les athlètes repartiront. Mais que restera-t-il de ces Jeux ? En Seine-Saint-Denis, l'un des départements organisateurs, l'héritage de la compétition pourrait profiter au territoire le plus pauvre de France métropolitaine, qui devrait bénéficier, localement, des retombées économiques.
381 millions d'euros. Voilà ce qui est déjà entré dans les poches des entreprises du département. BTP, restauration, nettoyage, au total 600 sociétés locales ont signé des contrats auprès de la Société de livraison des ouvrages olympiques. Un quart des commandes données à des petites et moyennes entreprises, comme celle d'André Cromarias, à la tête d'une PME spécialisée dans la voirie et le terrassement. Grâce aux JO, il a pu transformer des contrats d'insertion en CDD et en CDI.
"Ces JO ont ouvert le champ des possibles pour ces gens qui étaient en difficulté. Et nous, ça nous a permis de les recruter", explique le chef d'entreprise. "Ils rentrent sur des postes non qualifiés et quand ils sont volontaires, on arrive à leur faire des formations sur des engins, sur de la prévention et on arrive vraiment à leur donner un vrai métier."
600 millions de travaux pour Dugny
Le département de Seine-Saint-Denis a vécu de grandes transformations. Certaines villes ont même vu naître de nouveaux quartiers, comme Dugny, qui accueille en ce moment le village Média. À quelques minutes du centre-ville, près d'un grand parc arboré, une vingtaine d'immeubles s'élèvent désormais, flambant neuf, avec à l'intérieur près d'un millier de logements.
"77% des logements à Dugny sont des logements sociaux", détaille Quentin Gesell, le maire de la commune. "Et donc désormais avec le nouveau quartier, on propose à la fois du logement social PLS, donc c'est la catégorie un peu supérieure du logement social, mais aussi du logement intermédiaire et de l'accession à la propriété."
S'ajoutent à cela une résidence universitaire, une école et des commerces. Au total, 600 millions d'euros de travaux que la ville n'aurait jamais pu s'offrir sans les JO. La carte des transports s'est aussi en partie transformée avec le projet de quatre nouvelles lignes de métro, dont une déjà en circulation, la ligne 14. Les JO ont enfin permis la création de nouvelles piscines à Saint-Denis, Aubervilliers, Aulnay-sous-Bois ou encore la Courneuve. Des bassins essentiels dans ce département où un enfant sur deux ne sait pas nager à l'entrée au collège.
