JO Paris 2024 : la cérémonie d'ouverture sur la Seine n'est plus un totem

À presque 100 jours des Jeux Olympiques de Paris, la cérémonie d'ouverture n'est plus certaine de se tenir sur la Seine, comme c'est initialement prévu. Bien que cela reste le plan A, ce n'est désormais plus un totem.

"On peut le faire et on va le faire", a d'ailleurs indiqué Emmanuel Macron ce lundi 15 avril sur BFMTV, évoquant même une première mondiale. Mais, principe de réalité oblige et le président de la République l'a redit : il y a bien un plan B et même un plan C. Pour ce dernier, il s'agirait d'une cérémonie classique au Stade de France, mais qui implique de revoir le calendrier des compétitions, puisque les tournois de rugby à 7 débutent dès le 24 juillet, soit deux jours avant la cérémonie.

Quant au plan B, plus réaliste, il consisterait à redimensionner la cérémonie entre le Trocadéro et la Tour Eiffel. Plus facile à sécuriser que les 12 km de quai de la Seine, l'annonce d'Emmanuel Macron est, en tous les cas, bien reçue par les policiers.

Un scénario prévu en urgence ?

"Les Jeux Olympiques peuvent être l'occasion pour un groupe terroriste, de passer à l'action et de donner à son action à un moment d'éclat une tribune", estime Didier Rendu, secrétaire général adjoint du syndicat des cadres de la Sécurité Intérieure. "Donc il faut envisager d'autres scénarios possibles en même temps qu'on continue de travailler sur le scénario principal, qui est la cérémonie prévue sur la Seine."

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C'est un scénario qui est réfléchi depuis plusieurs semaines par les organisateurs, Emmanuel Macron n'a donc pas sorti cette annonce de son chapeau ce lundi. Une manière aussi, selon son entourage de tenter de rassurer et cela fonctionne.

Et même si cela peut paraître un peu paradoxal, cela permet aussi de montrer que tout est prévu, que ce ne sont pas des amateurs, tout en continuant de rappeler que malgré tout, à ce stade, la cérémonie aura bien lieu sur la Seine. 

Une menace terroriste sur les JO ?

Il existe une menace globale sur les Jeux Olympiques, avec un niveau de tension important, mais il n'y a pas de menace spécifique sur la cérémonie d'ouverture. En tout cas, c'est ce que disent les services de renseignement. En clair, il n'y a pas un groupe, il n'y a pas une organisation terroriste qui cible particulièrement la cérémonie d'ouverture.

Toutefois, pour mesurer le niveau d'inquiétude, Gérald Darmanin récemment disait qu'il ne se passait pas une journée sans qu'il organise une réunion consacrée à la sécurité de ces Jeux Olympiques.