"Le revers de la médaille". C'est le message qu'a projeté vers 23 heures, dimanche 29 octobre, un collectif de militants sur le bâtiment du comité d'organisation des Jeux olympiques (Cojo) à Saint-Denis, au-dessus du logo Paris 2024 et des anneaux olympiques. Le but : dénoncer "le nettoyage social" en Ile-de-France en amont des JO de Paris 2024 (26 juillet-11 août).
Aussi, plusieurs dizaines d'acteurs associatifs ont placardé des affiches. "PLUS VITE pour vider l'Ile-de-France des populations précarisées", "PLUS HAUT vers l'exploitation des travailleurs sans-papiers", "PLUS FORT dans la répons sécuritaire contre les personnes à la rue." ou encore "ENSEMBLE exigeons la prise en compte des personnes exclues."
Les associations s'inquiètent notamment du démantèlement des campements informels en région parisienne, du déplacement "forcé" de sans-abri, des évacuations de foyers de travailleurs immigrés ou encore d'interdictions de distributions alimentaires. Elles appellent les autorités à "garantir une continuité de la prise en charge des personnes en situation de précarité et d'exclusion, avant, pendant et après les Jeux olympiques."
"L'expérience des méga-événements sportifs dans le monde révèle un risque avéré de 'nettoyage social' des rues. Ce dernier est devenu la procédure standard pour de nombreuses villes hôtes des Jeux olympiques depuis les années 80", ont écrit, dans une lettre ouverte adressée ce lundi 30 octobre au Cojo, aux athlètes et aux fédérations, plus de 70 organisations - dont Médecins du monde, Emmaüs France ou encore la Ligue des droits de l'homme (LDH). "À ce jour, tout porte à croire que les JO-2024 s'inscrivent dans cette dynamique."
"Cela a commencé très fort", observe Paul Alauzy, porte-parole de l'ONG Médecins du monde dans la région parisienne. Il évoque un "impact négatif des JO sur les personnes à la rue, c'est ce revers de la médaille, ce nettoyage social des rues qu'on veut rendre visible : on parle de centaines, voire de milliers de personnes dont on détruit les lieux de vie informels." "Les politique qui excluent les populations considérées comme indésirables sont déjà cours depuis longtemps. Les JO n'en sont qu'un accélérateur", poursuit-il.
Pour les seuls squats et foyers de travailleurs migrants, le collectif Schaeffer, signataire de la lettre ouverte, estime à 4.100 le nombre de ressortissants de pays africains qui ont déjà été déplacés de la Seine-Saint-Denis après le démantèlement de leur lieu de vie. Ils vivent désormais, pour l'essentiel, sur les berges du Canal Saint-Denis, selon les organisations qui leur viennent en aide.
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte