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ÉDITO - Interdiction de l'alcool aux JO de Paris 2024 : "Deux poids, deux mesures", critique Alba Ventura
Il n'y aura pas d'alcool lors des Jeux Olympiques de Paris 2024... sauf pour les VIP. Si cette décision est motivée par la loi Évin, Alba Ventura fustige la dérogation accordée aux loges des stades, qui bénéficient d'un vide juridique, explique-t-elle.
Une pinte de bière (illustration)
Crédit : Alexas_Fotos / Pixabay
Champagne pour la noblesse. De l'eau pour le tiers état. Même avec un billet à 1.000 euros en tribunes, vous n'aurez même pas le droit à une petite bière*, sachez-le. En revanche, si vous êtes en loge, là ce sera alcool à gogo. C'est l'application de la loi Évin qui interdit la vente et la distribution d'alcool dans les stades, les salles de sport et les gymnases...
Mais il existe des dérogations pour des alcools moins forts. D'ailleurs, les organisateurs de la Coupe du monde de rugby comptent bien en demander pour la compétition qui débute le 8 septembre. Il n'en reste pas moins que la loi Évin a un vrai vide juridique : les loges des stades, dans lesquelles on sert des petits fours et on l'on trique (et pas seulement à la victoire). Des loges qui font appel à des prestations de restauration ou de traiteur et qui, à ce titre, possède une licence pour servir de l'alcool.
Bien sûr, l'interdiction de l'alcool en tribunes, c'est pour éviter les débordements. Mais, on peut rappeler qu'aux JO de Londres en 2012 et à Rio en 2016, la bière était autorisée. Il n'y a pas eu de problèmes. Loin de moi l'idée d'inciter à picoler, je déteste les beuveries. Mais, c'est quand même un deux poids, deux mesures de laisser des gens boire de l'alcool et en priver les autres. Soit c'est pour tout le monde, soit c'est pour personne.
* L'abus d'alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération