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Les anneaux olympiques devant la Tour Eiffel le 14 septembre 2017
Crédit : LUDOVIC MARIN / AFP
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27 juillet 2020, les épreuves des JO de Tokyo devaient débuter ce lundi. Des Jeux olympiques reportés d'un an et dont la tenue reste incertaine. Après Tokyo ce sera Paris dans 4 ans jour pour jour, mais avec la crise sanitaire puis économique liée au coronavirus, les organisateurs des Jeux olympiques réfléchissent à une réduction importante du budget de cette olympiade.
Village olympique, piscines, village média, le département de la Seine-Saint-Denis doit normalement accueillir une grande partie des épreuves. Mais un certain nombre d'investissements sont sur la sellette avec la réduction annoncée du budget. Le 93 peut-il être l'oublié des JO ? Impensable, inimaginable pour les habitants.
Nicolas a 18 ans. Il habite au Bourget à deux pas de ce qui sera bientôt un village médias et un stade pour le badminton. Comme toute sa génération, Nicolas attend, rêve des Jeux olympiques chez lui ici en Seine-Saint-Denis. Face aux rumeurs de réductions de budget, de sites potentiellement sacrifiés dans son département, le jeune homme ne cache pas ses craintes et sa tristesse.
"C’est en essayant, en mettant des infrastructures, que les choses vont changer. Ce n’est pas en coupant tout. On ressent même du mépris de la part des gens. Je demande aux politiciens qu’ils n’empêchent pas les JO en Seine-Saint-Denis", confie Nicolas.
Mohamed et sa fille Inès achèvent aussi une séance de sport. Eux aussi attendent les JO dans 4 ans. Eux aussi espèrent aujourd'hui que ce rêve ne sera pas brisé. "Ça me fait rêver. J’aimerais beaucoup assister à ces épreuves sportives", confirme la jeune fille.
Rien n'est tranché par le COJO, le comité d'organisation des Jeux olympiques. Ce qui est sûr, c'est que de sérieuses économies devront être réalisées et des investissements d'infrastructures en Seine-Saint-Denis pourraient être sacrifiés.
C'est ce que redoutent certains élus du département. Direction Dugny avec son maire Quentin Gesell, 27 ans. Ici c'est tout un nouveau quartier qui doit sortir de terre pour les Jeux olympiques. "Il ne faut pas qu’on soit les oubliés du Covid-19", explique l’élu. Sa ville devraient bénéficier d’une transformation des infrastructures des JO, et avoir 1.300 logements, des crèches et des écoles à terme.
D'autres maires de Seine-Saint-Denis tirent la sonnette d'alarme auprès des organisateurs mais aussi du gouvernement. Le signal envoyé d'un département sacrifié serait dévastateur selon eux.
Gladys Epangue, Sara Ouramouhne, Jimmy Vicaut, de nombreux athlètes originaires de Seine-Saint-Denis, participent à l'organisation des JO de Paris, et il y a énormément d'inquiétudes, d'attentes chez ces sportifs. Mais beaucoup veulent croire que le combat n'est pas perdu. En face du Stade de France à Saint-Denis, dans une salle de remise en forme, Rafik Arabat, enchaine les exercices de musculation.
À 28 ans, c'est l'un de gros espoir de médaille en haltérophilie paralympique à Tokyo et à Pairs. Le jeune homme en fauteuil est éducateur à La Courneuve. Il veut que les JO de Paris restent ceux aussi de sa Seine-Saint-Denis. "Une fois qu’on a tendu la main à cette jeunesse, on n’a plus le droit de se retirer", explique-t-il.
Les arbitrages définitifs, la carte finale des lieux de compétitions sera dévoilée à la rentrée. Durant tout l'été donc, la Seine-Saint-Denis va retenir son souffle et espérer, espérer toujours décrocher sa qualification pour les Jeux olympiques de Paris.
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