Le contraste est saisissant. En survolant l’île de Saint-Martin, les paysages sont encore dévastés. En posant le pied à terre, on découvre que de nombreuses maisons sont encore sans toit, d’autres ont tout simplement disparu. Par contre, en arrivant à Saint-Barthélémy situé à 30 kilomètres à l’Est, difficile de croire qu’un cyclone est passé par là dans la nuit du 5 au 6 septembre 2017 tant la reconstruction a été rapide.
Voilà le constat neuf mois après le passage d’Irma. "Nous ne sommes pas logés à la même enseigne", explique Jean-Michel, serveur à l’Arhawak, un des restaurants de Marigot. "La reconstruction est très lente ici, faute de moyens. Pourtant le président Macron à qui j’ai serré la main quand il est venu ici m’avait promis que tout irait vite. Mais voilà, aujourd’hui l’île est comme un château de carte. Il n’y a eu que du rafistolage à cause des assurances qui tardent à nous rembourser".
Sur la partie française de cette île où, avant Irma, il y avait plus de 3.000 chambres pour accueillir les touristes, seules 500 sont espérées pour l’ouverture de la prochaine saison en fin d’année. "La relance de l’économie est difficile ici car pour la plupart nous attendons nos remboursements", confirme Jean-Claude Latournerie, directeur des navettes maritimes entre Saint-Martin et Saint-Barth. "Là bas, les milliardaires ont aidé la collectivité pour une reconstruction plus rapide".
Car à Saint-Barthélémy, la vie a repris son cours, presque normalement. Et même si personne n'a oublié le traumatisme du 6 septembre 2017, les maisons éventrées, les hôtels dévastés, la solidarité a fortement aidé à un retour à la normale. "Tout le monde s’y est mis", explique Nils Dufau, le vice président de la collectivité et président de l’office de tourisme de Saint-Barthélemy. "La bonne santé économique et la trésorerie immédiate de notre collectivité nous a aussi permis de puiser dans notre cagnotte pour reconstruire".
D’autres, comme le milliardaire russe Roman Abramovitch, ont également pris en charge d’importants travaux. Si bien que neuf mois après, seules quelques villas demeurent sans toit. Quand aux hôtels de luxe dévastés par le cyclone et par une vague de plus de six mètres, ils sont en pleine reconstruction et en profitent même pour s’agrandir. "Et c’est là le problème", explique Hélène Bernier, présidente de l’association Saint-Barth environnement. "Beaucoup ont profité d’Irma pour augmenter illégalement leur surface, gagner du terrain sur le littoral".
Sur les 28 hôtels que comptent cette île de 21 km², seule la moitié a pu rouvrir. "Les autres seront prêts en décembre prochain", reprend Nils Dufau. "Et tous ont profité pour faire mieux, plus esthétique et encore plus solide pour ne plus revivre cela".
Concernant les aides à la reconstruction "130 millions d’euros ont à ce jour été alloués à Saint Martin. Quant à Saint Barth, ils ont bénéficié d’une annulation de la dotation de compensation négative qu’ils doivent verser chaque année à l’Etat, soit 3 millions d’euros", indique-t-on à la délégation interministérielle à la reconstruction. La délégation a également alloué des aides économiques (40 millions d’euros) aux entreprises des deux îles pour geler les licenciements économiques jusqu’à la reprise de l’activité touristique.
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