Un sur deux : voilà la proportion d'étudiants en situation de mal-logement, selon un rapport de l'Union étudiante dévoilé par RTL. Éléonore Schmitt, étudiante à Sciences Po Strasbourg et porte-parole de la fédération, explique que l'Union étudiante a retenu la définition de l'INSEE, à savoir l'absence de domicile personnel, la difficulté d'accès au logement ou encore les mauvaises conditions d'habitat.
En novembre 2023, 87.000 étudiants n'avaient pas de logement fixe, une partie devant dormir dans leur voiture ou au camping. "Beaucoup louent des Airbnb ou des chambres d'hôtel pour pouvoir se loger", témoigne la porte-parole de l'Union étudiante. Plus de 50% d'entre eux dorment chez des amis, souvent pendant "2-3 mois, le temps de trouver un logement. C'est aussi une absence de logement, donc ça fait également partie du mal-logement étudiant", assure Éléonore Schmitt.
Parmi les étudiants les plus touchés, les femmes, les étudiants étrangers et les boursiers. Sur l'ensemble des étudiants interrogés, six sur dix souffrent du froid dans leur logement précaire, un sur dix ont des nuisibles dans leur logement et sept sur dix pâtissent de nuisances sonores. Ceux qui habitent chez leurs parents peuvent aussi en souffrir : "Quand on est étudiant, on nous considère beaucoup comme des grands enfants. (...) Mais actuellement, il y a des étudiants qui souffrent de cette absence de logement personnel, notamment parce que ce sont des étudiants qui doivent faire deux heures de route pour aller à l'université matin et soir. Il y a des situations très complexes", explique Éléonore Schmitt. Parmi eux, "il y a un tiers des étudiants pour qui c'est un logement contraint".
La moitié des étudiants interrogés ne sont pas boursiers. Les problèmes de l'alimentation ou de la santé – deux étudiants sur trois sautent des repas ou renoncent à se soigner – ne sont pas les seuls à prendre en compte dans les politiques publiques. Si le repas à 1 euro est accessible pour les étudiants qui prouvent leur situation de précarité, l'accès à ce droit exige beaucoup de démarches. La précarité dépasse les boursiers, et touche d'autres étudiants également.
L'Union étudiante dénonce "l'inaction d'ampleur face à cette précarité" des pouvoirs publics, et souhaite des "mesures fortes" pour améliorer les conditions de vie des étudiants. Pour résoudre ce problème, la fédération propose d'instaurer un revenu d'autonomie à 1.158 euros par mois, de créer 150.000 logements Crous ou à caractère social et la réquisition de logements vacants, ou encore le blocage national des loyers et charges en résidence Crous et sur l'ensemble des logements.
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