Guerre en Ukraine : à Kiev, les étudiants de plus en plus pessimistes sur l'avenir de leur pays

L'Académie Mohyla de Kiev est l'une des universités les plus prestigieuses du pays. Ici, les étudiants sont normalement promis à un avenir brillant. Mais dans les couloirs, l'ambiance est de plus en plus morose.

"Les gens n'arrivent pas à imaginer la fin de cette guerre. Ils ne savent plus à quoi s'attendre. C'est ce qui nous rend plus pessimistes", explique Dmytro, 19 ans, étudiant en droit.

Même constat pour Sophia, une étudiante en marketing : "Aujourd'hui je suis moins optimiste qu'avant, car la guerre s'éternise. Et bien sûr, cela engendre des pensées négatives. Mais je suis sûre que nous finirons par vaincre l'occupant"

Comment ne pas perdre complètement espoir malgré les nouvelles peu rassurantes ? Vlada Stefanova, chercheuse en sociologie, estime que les Ukrainiens n'ont tout simplement pas le choix. "La volonté de liberté, de vivre comme avant, et la haine de la Russie, c'est ça qui nous donne la force de tenir", affirme t-elle.

À présent, la population se prépare pour l'hiver. Une période souvent difficile, marquée par les coupures d'électricité et de chauffage à cause des attaques russes sur les infrastructures énergétiques.

Ce matin, l'AFP rapporte que deux explosions ont été entendues dans le centre-ville de Kiev. Les sirènes d'alerte aérienne ont retenti à travers toute la ville. "Selon les informations préliminaires, la défense aérienne a fonctionné contre les armes balistiques. L'alerte continue, restez dans les abris", a déclaré le maire de la ville, Vitali Klitschko, via Telegram. Aucun  blessé n'est pour l'instant à déplorer.

Mardi, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a déclaré que son pays avait déployé de nouveaux systèmes de défense antiaérienne fournis par ses alliés occidentaux, en prévision d'une nouvelle vague d'attaques russes contre ses infrastructures énergétiques.