INVITÉE RTL - Grève SNCF : vers une "équipe alternative" pour "assurer le contrôle à la place des grévistes"

La SNCF, qui doit faire face à la grève d'une partie de ses contrôleurs, annonce un TGV et un Intercité sur deux à compter de demain soir, jeudi 15 février. Les voyageurs se demandent alors à quoi va ressembler leur week-end dans les gares ? Pourront-ils voir les Alpes, les Pyrénées ou, s'ils en sont pas skieur, le Limousin, la Vendée ? En plein conflit social, comment s'organise la SNCF ?
Invitée de RTL ce mercredi 14 février, Marie-Hélène Poingt, rédactrice en chef de La Vie du Rail, magazine et site internet spécialisé dans le ferroviaire, explique que la SNCF a déjà commencé à "envoyer des SMS et des mails aux voyageurs pour leur indiquer si leur train est maintenu ou non". "C'est un petit peu la roulette", reconnaît la journaliste. "300.000 places sont disponibles de jeudi à lundi. LA SNCF propose aux voyageurs qui le peuvent de déplacer leur voyage", affirme-t-elle également. 

"La SNCF est en train de mettre sur pied une équipe alternative pour assurer plus de trains. Comme elle a des conducteurs réservistes, la SNCF a aussi une équipe d'agents, de cadres, de managers qui vont pouvoir assurer le contrôle à la place des grévistes. 300 personnes volontaires vont pouvoir assurer le contrôle à la place des effectifs qui seront manquants", assure Marie-Hélène Poingt. 

Il faut le reconnaître, c'est un métier difficile et pénible.

Marie-Hélène Poingt, rédactrice en chef de La Vie du Rail, sur RTL

L'invitée s'est aussi exprimée à propos des revendications des contrôleurs grévistes qui demandent, comme en décembre 2022, une hausse de leurs rémunérations. "Les contrôleurs trouvent aussi qu'il y a une trop grande différence entre le salaire qu'ils touchent et le moment où ils partent à la retraite. Leur pension ne représente pas, selon eux, tout ce qu'ils ont subi au cours de leur carrière. Il faut le reconnaître, c'est un métier difficile et pénible. On peut comprendre qu'il y ait une forme de lassitude ou de fatigue en fin de carrière", a réagi Marine-Hélène Poingt.  

Lorsqu'on est contrôleur, "on passe des nuits en dehors de chez soi, une dizaine par mois. La rémunération de ce métier est constituée d'une part de primes qui sont liées au fait de découcher. Cela représente environ 40% du salaire d'un contrôleur. 40% qui ne sont pas pris en compte dans le calcul de la pension de retraite", a également expliqué la journaliste. "Les contrôleurs demandent à être considérés comme des conducteurs", a-t-elle résumé.