Comment se construire quand on ne sait pas d'où l'on vient ?
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INVITÉ RTL - "Je me suis effondré en larme" : il retrouve sa mère biologique grâce à RTL et Twitter
TÉMOIGNAGE - Il en parle comme un signe du destin. Florian, 34 ans a retrouvé sa mère biologique après avoir posté un message sur Twitter. Il a reçu la confirmation ADN cette semaine et témoigne au micro de RTL.
Florian Deygas
Crédit : DR
Après des années de recherche, Florian Deygas, 34 ans, a retrouvé sa mère biologique grâce à Twitter. Tout a commencé lorsque le trentenaire, originaire d'un village de la Loire, témoigne de longues minutes le 26 novembre 2019 au micro de Flavie Flament sur RTL qui annonçait la sortie du documentaire d'Olivier Rousteing, le directeur artistique de Balmain, lui aussi né sous X. "Je sais pas en moi ça a fait comme un déclic, on venait de me diagnostiquer une sclérose en plaque et je me suis dis que c'était maintenant", se souvient-il aujourd'hui.
Quatre ans plus tard, le 4 juin dernier, le trentenaire passe le pas et lance un appel sur le réseau social Twitter pour retrouver sa mère biologique, une certaine Leila. C'est son dernier espoir après une tentative infructueuse auprès de CNAOP, le conseil national d'accès aux origines personnelles, organisme qui permet parfois aux enfants adoptés de retracer leur parcours et de renouer avec leurs origines.
"J'étais en plein déménagement, il y avait mon dossier d'adoption qui n'était pas dans les cartons bizarrement. Je me suis dit : 'Tiens tu n'as pas souhaité bonne fête à ta mère'. J'ai pensé alors à fêter une bonne fête à mes mamans sur Twitter et là tout s'est envolé", confie-t-il à notre micro.
Comment se construire quand on ne sait pas d'où l'on vient ?
"On échange beaucoup, elle se met à me raconter la vie de sa soeur et ça correspondant à ce que j'avais dans mon dossier. L'âge, le poids, la taille, tout. On a compris tout de suite, c'était irréel."
Florian Deygas
L'histoire émeut et son récit récolte plus de 3,7 millions de vues sur Twitter, 14.000 "j'aime" et 1600 retweets. La bouteille à la mer devient soudainement virale et "s'envole". Parmi les messages, Florian Deygas reçoit celui d'une femme qui explique reconnaître la signature de sa sœur. Le trentenaire avait joint à son tweet une photo dans laquelle on pouvait le voir enfant et distinguer la signature encore juvénile de sa mère biologique.
"On échange beaucoup, elle se met à me raconter la vie de sa sœur et ça correspondant à ce que j'avais dans mon dossier. L'âge, le poids, la taille, tout. On a compris tout de suite, c'était irréel. En une heure de temps, j'ai eu toutes les réponses que j'attendais depuis que j'ai pris conscient que j'avais été adopté".
Aussitôt, il retrouve les coordonnées de Leïla, sa mère biologique, avec qui il multiplie les appels. "On ne se connaissait pas et pourtant tout était fluide", se remémore-t-il.
Un test ADN pour confirmer la parenté
Mercredi dernier, c'est le dénouement. Le test ADN fait avec la famille de Leïla revient et confirme la découverte de Florian Deygas. "Je me suis effondré en larme. Au fond de nous, on attendais peut-être cette confirmation. Je n'ai pas dormi la nuit et d'ailleurs ça fait trois jours que je ne dors pas parce que je me revois ado, adulte à chercher sur les forums Internet pendant des nuits".
Il faut pas que les femmes qui ont dû abandonner un enfant culpabilisent. Je sais que c'est difficile mais elles permettent à des enfants de vivre une belle vie la plupart du temps.
Florian Deygas
Florian souhaite désormais rencontrer Leïla mais "se laisse le temps de digérer l'information". Depuis les résultats du test, ils se sont eu au téléphone plusieurs fois.
"Il ne faut pas que les femmes qui ont dû abandonner un enfant culpabilisent. Je sais que c'est difficile mais elles permettent à des enfants de vivre une belle vie la plupart du temps. Et si leurs enfants les recherche c'est pour avoir des réponses à leurs questions. Allez-y, lancez des bouteilles à la mer, on ne sait jamais", conclut-il.
