Un rapport du Sénat qui préconise de proscrire l'alcool et les stupéfiants durant la chasse fait polémique. "On est un peu blessés dans la façon dont sont présentées les choses, (qui sous-entendent) que les chasseurs sont tous des alcooliques invétérés", regrette Willy Schraen, le président de la Fédération nationale des chasseurs, au micro de RTL samedi 17 septembre. Un état des lieux qu'il juge "pas correct", "brutal et stigmatisant".
Le président de la Fédération met en avant le faible nombre d'accidents liés à la consommation d'alcool dans la chasse. Il recense, en moyenne, 5 cas "non-mortels" pour 30 millions d'actions de chasse annuelles. "Faut-il légiférer avec si peu de cas ?", s'interroge-t-il. En 20 ans, le nombre d'accidents de chasse a "été divisé par quatre". Même si le nombre de pratiquants diminue, "on tire en moyenne 20 fois plus de balles qu'il y a 20 ans", précise-t-il.
Les chasseurs "ont fait des efforts. Les chiffres en attestent", plaide Willy Schraen, "le tout sans aucune loi". Moins d'une personne par an perd la vie à cause d'un chasseur. "On est dans la psychose, on fait tout ce qu'il faut pour tendre vers le zéro. Mais on nous tape toujours dessus", ajoute-t-il, regrettant des "enjeux politiques".
Le président de la Fédération nationale pose alors la question de la législation sur l'alcool et les stupéfiants sur les domaines privées, qui représentent 90% de la chasse en France. "Cela posera un problème d'ordre juridique (au niveau de la propriété privée)." Il craint que les préconisations du Sénat ne mettent un terme à la chasse populaire.