INVITÉ RTL - Gérard Depardieu : "On sent que l'âge ou l'alcool ont détérioré son état mental", selon André Comte-Sponville

Le philosophe refuse de participer "à la chasse à l'homme" contre l'acteur, mis en examen à la suite d'une des deux plaintes pour viol et agression sexuelle, dont il fait l'objet en France. Il dit avoir "de la pitié plus que la colère" envers Gérard Depardieu.

Le philosophe André Comte-Sponville était l'invité de RTL.

Crédit : RTL

LIVRES - André Comte-Sponville est l'invité de Yves Calvi

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Dans C à vous sur France 5, mercredi 20 décembre, Emmanuel Macron a dénoncé une "chasse à l'homme" contre Gérard Depardieu, visé par deux plaintes pour viol et agression sexuelle. Carole Bouquet (ex-compagne de l'acteur, qui pointe la responsabilité d'un "tribunal médiatique"), Julie Depardieu, Nathalie Baye ou encore Fanny Ardant ont, elles, tenu à faire entendre leur voix pour le défendre.

Interrogé par Yves Calvi ce vendredi 22 décembre, le philosophe André Comte-Sponville assure ne pas avoir "envie de participer à une chasse à l'homme." Et de poursuivre : "J'ai vu l'émission de télévision (Complément d'enquête, ndlr) qui a un peu relancé le scandale". Dans cette enquête intitulée Depardieu : la chute de l'ogre, on voit notamment l'acteur multiplier les remarques sexistes et graveleuses lors d'un voyage en 2018 (en compagnie de l'écrivain Yann Moix) à l'occasion des 70 ans du régime de Pyongyang. "C'était tellement affligeant qu'on a sincèrement plus de pitié pour ce qu'est devenu Gérard Depardieu que de haine ou de colère", souligne André Comte-Sponville.

"Pour dire ce qu'il a dit, sachant qu'il est filmé, cela suppose une espèce de dégénérescence. On sent que l'âge ou l'alcool ont détérioré son état mental." "La justice décidera sur le fond", explique aussi le philosophe. Qui n'approuve "en rien" les "propos" de l'acteur, ni "son éventuel comportement".

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