INVITÉ RTL - Disparition d'Émile : "Remettre en situation peut faire revenir des souvenirs que le cerveau avait négligés", explique François Daoust
François Daoust, ancien directeur de l’Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale, revient sur la mise en situation ce jeudi 28 mars au Haut-Vernet, pour tenter de trouver des réponses, 9 mois après la disparition du petit Émile.
17 personnes ont été convoquées au Haut-Vernet pour tenter de percer le mystère de la disparition du petit Émile. Au lendemain de la mise en situation organisée ce jeudi 28 mars, François Daoust, ancien directeur de l’institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale est l'invité de RTL. C'est cet institut qui a participé à cette mise en situation, à l'abri des caméras et des micros. "C'est assez rare, les mises en situation, juridiquement, ça n'existe pas. Tout va se dérouler selon les directives des juges d'instruction", explique-t-il.
La spécificité, c'est qu'il n'y a eu aucune mise en examen dans cette enquête. "Ce sont les protagonistes, les témoins. Les juges ont le choix entre soit un déroulé chronologique, c'est haché et ça manque de continuité, soit on va jouer le vécu des protagonistes principaux. (...) On a vu des témoins qui parfois se trompaient, même de jour. Il racontait les faits avec un décalage de 24 heures. (...) L'avantage d'une remise en situation, c'est que lorsqu'un événement se passe, nous avons une situation d'ancrage. Le fait de remettre en situation, ça peut faire revenir des souvenirs que le cerveau avait négligés mais qui peuvent être importants. Notre cerveau peut faire ressortir quelque chose car il y a eu un élément déclencheur", dit-il.
On scrute aussi le comportement, l’attitude, de chacun. "Les juges essaient aussi de savoir si quelqu'un sait ce qui s'est réellement passé. C'est voir à un moment, si quelqu'un ne joue pas un scénario appris, répété", explique François Daoust. 9 mois après la disparition d’Emile, on n'a toujours aucune idée de ce qui a pu se passer. "Les deux hypothèses, c'est que le petit garçon s'est vraiment perdu, nous avons une végétation luxuriante. Ou alors il y a autre chose et il manque des traces matérielles sur place et ce petit fil conducteur", selon lui.
