C'est une nouvelle étape dans l’enquête sur la disparition du petit Émile, 2 ans, qui n'a plus donné signe de vie depuis 8 mois dans le hameau du Haut-Vernet. Hameau dont les accès sont totalement bloqués ce jeudi 28 mars car les gendarmes y organisent une mise en situation judiciaire, une sorte de reconstitution des faits en présence de la famille du petit garçon et des voisins, des témoins qui étaient présents au moment de sa disparition.
La dizaine d’enquêteurs qui travaille à plein temps sur ce mystérieux dossier espère pouvoir débloquer certains témoignages grâce à cette nouvelle étape de la procédure. Cette mise en situation est une sorte de confrontation grandeur nature entre tous les principaux témoins de la disparition d’Émile : ses grands-parents, ses oncles et tantes, les plus proches voisins… Ce croisement des différents témoignages aurait pu avoir lieu dans un bureau, nous expliquait une source proche de l’enquête, mais il va se dérouler ici, dans ce hameau où l’enfant s’est volatilisé.
C’est une opération qui peut favoriser les révélations, selon le général David Galtier, ancien directeur de la section judiciaire de la gendarmerie. "Ma conviction est forte, il y a forcément quelqu'un qui sait quelque chose. Ce type de mise en situation est de nature à éveiller les consciences, faire revenir à la surface des souvenirs perdus", nous dit-il.
Dans ce village quasiment fantomatique à cette période de l’année, ce nouveau remue-ménage des enquêteurs ne passe pas inaperçu. Plus d’une cinquantaine de gendarmes quadrillent le village depuis mercredi, avec même une équipe de télépilotes spécialisés dans la lutte anti-drone pour empêcher les journalistes d’observer la scène à distance.
Les habitants du Vernet, eux, restent extrêmement discrets, ils n'ont pas envie de s’exprimer sur cette affaire. Pour certains, c’est trop tard, alors que d’autres gardent l’infime espoir de retrouver le petit garçon vivant. Parce que sans la moindre chaussure, le moindre cheveu d’Émile retrouvé, c’est une hypothèse qui ne peut pas être écartée. René habite quelques mois par an au Vernet. Présent lors de la disparition, il a participé aux recherches. Difficile pour lui d’imaginer que le garçonnet a été enlevé : "C'est un cul-de-sac, il y a très peu de gens qui montent là haut. Il aurait fallu des circonstances incroyables. Il y a un moment où peut-être les langues vont se délier".
Ici, la crainte de créer une rumeur médiatique est très forte, alors les habitants économisent leurs mots, mais tous suivent l’affaire de près et espèrent connaître un jour son dénouement. Cette disparition, soudaine, énigmatique, est en tous cas dans tous les esprits. D’ailleurs certains parents font plus attention depuis dans la Vallée, comme Mélanie, qui n’est pourtant pas de nature stressée. Elle habite à Seyne-les-Alpes, le village d’à côté, très tranquille, et elle a deux enfants de 6 et 8 ans.
"Ça change le comportement, les moments où on les laisse vagabonder. J'ai imposé une montre à chacun d'entre eux", dit-elle. La disparition d’Émile, elle y pense très souvent.
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